La France maintient sa prévision de croissance 2013... pour le moment

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www.boursier.com , modifié à
Elle sera de nouveau étudiée au printemps...

Bercy n'en démord pas... Les organismes ont beau revoir les uns après les autres les perspectives de croissance 2013 pour la France en baisse, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, maintient la sienne à +0,8%... "Dans les semaines qui viennent, nous verrons si nous pouvons confirmer ces chiffres. Aujourd'hui, je le fais tout en sachant qu'ils sont volontaristes", a-t-il toutefois confié à l'agence de presse Reuters, lors d'un déplacement à l'aéroport d'Orly. Une prévision réexaminée au printemps La France devra présenter son programme de stabilité à la Commission européenne en avril prochain, et "c'est à ce moment-là que nous verrons si cette perspective de croissance est ou n'est pas crédible ou validée", a encore précisé le ministre, estimant que d'importantes incertitudes pèsent en ce moment sur l'économie, que ce soit aux Etats-Unis, au Japon ou en Europe. Optimisme Samedi dernier, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a lui aussi réitéré cet objectif contre vents et marées. "Ce n'est pas parce que les prévisions sont pessimistes que cela va nous décourager, au contraire, cela devrait nous mobiliser davantage", avait-il martelé. Pourtant, dans la mise à jour de ses perspectives de croissance publiées vendredi 21 décembre, l'INSEE a dit ne viser pas plus de +0,1% d'expansion au premier semestre 2013... De leur côté, le FMI, la Commission européenne et l'OCDE table sur un PIB de +0,3/+0,4% l'an prochain. Quid du déficit ? En cas de révision de la croissance et si la France veut tenir son objectif de réduction du déficit à 3% du PIB, de nouvelles coupes budgétaires devront être réalisées mais entraîneront des effets récessifs. C'est en tout cas le message qu'a voulu faire passer le FMI, qui estime que le déficit français sera plutôt de +3,5% l'an prochain. "Notre conseil, c'est que la France discute dans un contexte européen plus large de la politique appropriée pour 2013", a ainsi déclaré mercredi Edward Gardner, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) en France. Le fonds recommande en outre, une réduction moins brutale des déficits.