"Mon salaire est comme celui de mon prédécesseur de 300.000 euros par an bruts. Si l'on me demandait, en tant que président d'une autorité publique, de réduire ma rémunération de 20% à 30%, cela me paraîtrait justifié", a assuré Jean-Pierre Jouyet dans une interview au journal Le Monde daté des 13 et 14 juin. Le président de l'Autorité des Marchés financiers (AMF) s’est dit prêt à participer aux efforts pour comprimer le déficit public de la France.
"A propos des efforts qui vont être demandés (pour réduire le déficit, NDLR) il me semble essentiel que les autorités publiques montrent l'exemple", a-t-il expliqué. "Les responsables publics doivent être prêts à participer à un effort collectif", a-t-il assuré. Cette déclaration intervient alors que le Premier ministre, François Fillon, s'est engagé samedi à une réduction des dépenses publiques de 45 milliards d'euros d'ici 2013.
Pour une hausse des impôts
L’une des solutions pour asphyxier le déficit selon Jean-Pierre Jouyet : la hausse des impôts sur les hauts revenus. "Il faut une juste répartition des efforts qui passe aussi par une hausse des impôts sur les hauts revenus", a-t-il dit. Interrogé sur le plan de rigueur budgétaire allemand, le président de l’AMF a reconnu qu'il était difficilement applicable à d'autres pays européens. Il souligne qu'en France "on est déjà au taquet avec 44% de prélèvements obligatoires et des dépenses publiques supérieures à 50%".