INTERVIEW E1 - Jacques Attali, invité d'Europe 1 lundi matin, a livré son point de vue sur la situation économique à Chypre, où le gouvernement a décidé ce week-end de taxer tous les dépôts bancaires. Selon lui, "le problème chypriote, on le connaît depuis l'entrée du pays dans l'Union européenne. L'île reste un paradis fiscal, avec un impôt sur les sociétés quasi nul et des banques qui font tout et n'importe quoi dans la façon dont ils accordent les dépôts. C'est un pays dont les encours bancaires (les sommes gérées par les banques, ndlr) atteignent 70 milliards d'euros, pour un PIB de 18 milliards. Chypre n'a pas de sens, d'un point de vue économique".
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Pour jacques Attali, le cas de Nicosie préfigure ce qui pourrait arriver ailleurs en Europe : "Il y a Chypre, mais il faut se poser la question des autres en Europe. Il y a Londres, principale place de blanchiment financier sur la planète, il y a Luxembourg, qui est un paradis fiscal, il y a l'Italie, qui, si la situation s'aggrave, pourrait demander le même genre de réformes. Chypre n'est qu'un tout petit laboratoire des problèmes qui sont devant nous".