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avec AFP , modifié à
Selon l’Insee, 119.400 emplois ont été détruits dans le secteur privé lors du deuxième trimestre. Un léger mieux est constaté par rapport au premier trimestre, lié à un rebond de l’interim.

Le deuxième trimestre a vu la destruction de 119.400 emplois dans le secteur privé. Au premier trimestre, 497.500 avaient été détruits sous l'effet du confinement. Ce léger mieux est lié à un rebond de l'intérim, avec 108.500 emplois créés dans ce secteur, selon une estimation de l'Insee publiée vendredi.

Un repli de l'emploi salarié de 2,5% sur un an

Sur un an, l'emploi salarié s'est replié de 2,5%, soit -480.000 emplois, un niveau comparable à fin juin 2017, rappelle l'Insee. Dans les services marchands (industrie, construction, tertiaire marchand), qui sont la locomotive de l'emploi en France, l'emploi salarié a baissé de 0,6% au deuxième trimestre, après -2,8% au premier, soit -3,4% sur le semestre. C'est la plus forte baisse sur un semestre enregistrée depuis le début de cette série de l'Insee, réalisée à partir de 1970. L'Institut souligne qu'au cœur de la crise 2008/2009, entre septembre 2008 et mars 2009, les services marchands (industrie, construction, tertiaire marchand) avaient reculé de 1,7%.

Retour de l'emploi en interim depuis le mois de mai

Après une chute "inédite" au premier trimestre (-40,4%), l'intérim a rebondi : +23,1%, soit 108.500 créations. L'intérim a commencé à se redresser dès le mois de mai, avant d'augmenter "nettement" en juin. "Mi-2020, il reste toutefois inférieur de 27,1% (soit -214.800 emplois) à son niveau un an auparavant", indique l'Insee. Hors intérim, l'emploi salarié a continué de se replier, baissant de 1,2% (-227.900 emplois).

Dans la construction, l'emploi salarié privé (hors intérim) augmente de 0,3%, après une baisse de 0,4% au premier. L'emploi industriel, également hors intérim, baisse de nouveau, de 0,8% (-24.300 emplois) par rapport au trimestre précédent, de -1,1% sur un an.