Manuel Valls a perdu lors du second tour de la primaire de la Belle alliance populaire du 29 janvier 2017 avec 41,29% des suffrages face à Benoît Hamon (58,71% des votes).
- SA BIO
Sa date et son lieu de naissance. Né le 13 août 1962 à Barcelone, en Espagne, il est âgé de 54 ans. Il a obtenu la nationalité française en 1982.
Ses fonctions actuelles. Il est député de l’Essonne.
Son parti. Il est membre du Parti socialiste.
Son parcours. Biberonné au PS. Manuel Valls y est en effet entré alors qu’il n’avait que 17 ans, en 1980, pour soutenir Michel Rocard. Adhérent de l’Unef pendant ses études, il devient alors conseiller aux affaires étudiantes du chantre de la “deuxième gauche”.
À 24 ans, Manuel Valls obtient son premier mandat électif à la région Île-de-France. Dans la foulée, il entre au cabinet de Michel Rocard, alors Premier ministre. Entre 1997 et 2002, alors qu’il a patiemment gravi les échelons au sein du PS, il est chargé de la communication de Lionel Jospin. Il s’implante à Evry à la même période, prenant la mairie en 2001, puis la circonscription aux législatives l’année suivante.
Soutien de Ségolène Royal en 2007, puis en 2008 au Congrès de Reims, il prend ensuite ses distances avec elle pour suivre son ambition personnelle. En 2011, il échoue à la quatrième place de la primaire socialiste, rallie François Hollande et entre à l’Intérieur en 2012. Deux ans plus tard, à la faveur d’un remaniement, il est nommé chef du gouvernement.
Son résultat à l'élection présidentielle de 2012. Candidat à la primaire socialiste en 2011, il était arrivé en quatrième position avec 5,63% des voix.
Sa vie privée. Manuel Valls a épousé en première noce Nathalie Soulié, avec laquelle il a eu quatre enfants, Alice, Ugo, Joachim et Benjamin. Divorcé, il s’est remarié en 2010 avec la violoniste Anne Gravoin. Passionné de football, c’est un fervent supporter du FC Barcelone.
- SA PRIMAIRE 2017
Comment il s'est déclaré. Manuel Valls a lancé sa campagne depuis son fief d’Evry, le 5 décembre dernier, soit trois jours après le retrait de la course de François Hollande. De cette “ville attachante, jeune, populaire”, l’ancien maire s’est posé comme l’homme de la “conciliation et la réconciliation”, avant de préciser qu’il allait quitter Matignon pour se consacrer pleinement à sa campagne.
Ses signe(s) distinctif(s). Dans la lignée de Michel Rocard, Manuel Valls tente d’imposer une “deuxième gauche”. Son positionnement a toujours été original par rapport à son parti. Il est par exemple l’un de ceux qui a contribué à faire évoluer son camp sur les questions de sécurité et d’autorité. Très attaché à la laïcité, qu’il conçoit comme militante, c’est aussi l’un des plus virulents adversaires du Front national.
- C’ÉTAIT SON PROGRAMME EN 5 POINTS
Rendre du pouvoir d’achat aux classes moyennes. En matière de fiscalité, Manuel Valls admet que des erreurs ont été commises sous le quinquennat Hollande. Il souhaite par exemple défiscaliser les heures supplémentaires, ce qui avait été supprimé par le gouvernement socialiste. L’ancien Premier ministre veut également poursuivre les baisses d’impôts entamées ces dernières années.
Un “revenu décent” pour tous. Cette idée qui fait son chemin dans les débats publics a été reprise par Manuel Valls, qui souhaite fusionner les aides sociales pour créer un “revenu décent”, d’environ 800 euros mensuels par personne. Celui-ci est différent d’un revenu universel garanti car il est attribué dès 18 ans mais sous conditions de ressources.
Un service civique obligatoire. Toujours à l’attention des jeunes, Manuel Valls propose un service civique obligatoire, d’une durée de six mois.
Créations de poste de police. Pour assurer la sécurité du territoire, Manuel Valls veut la création de 1.000 postes de policiers et de gendarmes de plus par an pendant un quinquennat. Il souhaite également ouvrir 10.000 nouvelles places de prison. Enfin, face à la menace terroriste, il veut porter le budget de la Défense à 2% du PIB d'ici 2025.
Revalorisation des enseignants. Pour faire “plus d’efforts” en matière d’éducation, Manuel Valls compte notamment octroyer de “vraies augmentations de salaire” aux enseignants et investir massivement dans l’université. Cette dernière mesure doit permettre un “rattrapage” entre ces établissements et les grandes écoles.