The Good Place : une série qui revisite les codes de la téléréalité

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Clémence Olivier , modifié à
SERIELAND COULISSE - Pendant quatre saisons, la série "The Good Place" créée par le créateur de la culte "Parks and Recreation", nous a fait rire et nous questionner sur la vie après la mort. Cette semaine, l'équipe de SERIELAND vous raconte comment la fiction s'est aussi inspirée des codes de la téléréalité.
PODCAST

Kristen Bell, des yaourts glacés et une leçon de philosophie… Cette semaine, dans SERIELAND, Clémence Olivier vous emmène dans les coulisses d'une série vraiment pas comme les autres : "The Good Place". 

Télé réalité, Bachelor, divertissement… Croyez-le ou non mais ces thèmes m'ont fait pensé à une série comique diffusée à partir de 2016 sur Netflix. Cette série, c'est The Good Place. The Good Place, c'est l'histoire d'Eleanor Shellstrop. La jeune femme est morte dans un stupide accident de caddies et elle a été envoyée dans un quartier du Bon Endroit, un genre de paradis pour les personnes exceptionnellement vertueuses. Sauf que clairement il y a eu erreur sur la destination. Eleanor n'est pas vraiment une sainte. Elle aurait dû atterrir illico au Mauvais Endroit. Et elle va tout faire pour éviter que l'ange-architecte du quartier et les autres habitants ne le découvre.

Ça, c'est le point de départ. A priori il n'y pas grand chose à voir avec les coulisses du petit écran. La série parle de la vie et de la mort, de philosophie. Et pourtant, quand on y regarde de plus près elle s'approprie aussi à sa façon les codes de la téléréalité.

Un décor en carton pâte hyper coloré

Il suffit de regarder le décor. Dans The Good Place, les heureux élus sont envoyés dans un quartier en carton pâte hyper coloré. Les arbustes y sont parfaitement taillés, les maisons aseptisées … On se croirait dans une villa du Bachelor, le Loft ou la fameuse villa de Secret Story dont les murs en contreplaqués et les miroirs sans teint dissimulent caméras et équipes techniques. 

Comme dans ces émissions, on propose aux habitants du quartier des activités pour s'amuser, apprendre à mieux se connaître et dépasser leurs limites. Sauf que dans la série ce ne sont pas des balades à cheval, des chorégraphies ou des spas romantiques...

Le casting : la crème de la crème 

Dans The Good Place, on n'a pas Claude de Koh Lanta ou Nabilla des Anges de la téléréalité, mais le casting est aux petits oignons. C’est la base d’une bonne téléréalité. Et avec Eleanor, la nana futée et égocentrée, Tahani, la bimbo mondaine, Chidi, l'intello coincé et même Jason, le débile de la bande, nous ne sommes pas déçus. D’ailleurs, ils ont été recrutés comme dans un jeu télé. 

Pour arriver au Bon Endroit. Il faut être celui qui accumule pendant sa vie sur terre le plus de points : aider sa mère à utiliser son imprimante, c'est 60 points. Terminer sa conversation sur une info météo, c'est 99 points. En revanche, si vous prenez la bande d'arrêt d'urgence ou si vous commettez un génocide là ce n'est même pas la peine d'imaginer franchir les portes de ce paradis…

Ce concept, Michael Schur, le créateur de The Good Place l'a imaginé alors qu'il commandait un café au Starbucks du coin. Il avait attendu que la serveuse le regarde pour laisser tomber nonchalamment quelques centimes dans le gobelet à pourboire. En d'autres termes, il a voulu se faire mousser ! Quand il le réalise, il se sent un peu honteux. Et c'est là qu'il imagine le système de notation. Le point de départ de sa série. 

 

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Les buzz, les cris, les larmes...

The Good place a tout de la bonne téléréalité. Il n'est pas question de calme, de luxe et d'amitié. Le buzz, les cris, les larmes… c'est bon pour les audiences. Dans le Bachelor, Les Marseillais, Les Ch'tis à Miami, ce sont souvent les producteurs qui créent les tensions. Ils trouvent des stratagèmes pour pousser les candidats à se crêper le chignon ou à s'allier face aux autres.  

Et ce n'est pas totalement vous spoiler que de vous dire que Michael, l'architecte du quartier de The Good Place, l'équivalent du producteur, a lui aussi tout intérêt à ce que ça arrive…  

Ces codes de la téléréalité c'est peut-être ce qui a inconsciemment séduit - durant quatre saisons - un public biberonné à Secret story et autres Ile de la tentation… Nous autres voyeurs, nous aimons voir les gens repousser leurs limites, manigancer des stratégies pour mieux s'en sortir. Mais cerise sur le yaourt glacé, dans The Good Place les personnages nous font également rire et même philosopher.  

 

The Good Place

2006-2020

4 saisons (55 épisodes de 22minutes)

Diffusée sur Netflix