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Lionel Gougelot, édité par Romain David , modifié à
Le réalisateur David Hourregue prépare pour France Télévisions une adaptation de "Germinal" d'Emile Zola. Europe 1 a pu accéder au plateau de tournage, installé sur l’ancienne fosse de Oignies, dans le Pas-de-Calais, où rien ne semble avoir changé depuis la fin du XIXe siècle.
REPORTAGE

Soixante comédiens et quelque 2.500 figurants. Il n'en fallait pas moins pour donner vie à l'un des monuments de la littérature française : Germinal. Près de 30 ans après le film de Claude Berry, France Télévisions a installé ses caméras dans les Hauts-de-France, pour adapter sous forme de série le chef-d'œuvre d'Emile Zola. La diffusion est prévue pour fin 2021. Parmi les têtes d’affiche : Guillaume de Tonquédec, Alix Poisson, Thierry Godard ou en encore Sami Bouajila.

Une partie du tournage a lieu sur le carreau de l’ancienne fosse de Oignies, dans le Pas-de-Calais. Les bâtiments d’époque et le chevalement du puits de mine ont tapé dans l'œil de l'équipe pour reconstituer le Voreux, la mine fictive imaginée par Zola dans son roman. "On a une chance inouïe de pouvoir tourner dans des lieux du XIXe, avec des machines en fonctionnement. C'est presque comme à l'époque", s'émerveille à notre micro Isabelle Quillard, la cheffe décoratrice.

"J'ai travaillé sur ce lieu, revenir ici est assez émouvant"

Les auteurs de la série et David Hourregue, le réalisateur, revisitent l’œuvre de Zola à travers une écriture télévisuelle plus moderne, mais avec la même volonté de rendre hommage au monde de la mine. "Dès que ces lieux prennent vie, que l'on installe quelques braseros, que l'on arpente les carreaux, que l'on a les pieds dans la boue, la terre, que l'on ressent ce charbon sur nos visages, ça nous donne envie de raconter avec d'autant plus d'authenticité le courage des personnes qui travaillaient sur ces sites", explique David Hourregue. "Nous sommes tous chargés de sacrées vibrations."

Parmi les 2.500 figurants de cette grosse production figurent beaucoup de gens du cru comme Henry, qui retrouve ici les racines de sa famille. "Mon père et mon grand-père étaient mineurs. J'ai travaillé sur ce lieu, revenir ici est assez émouvant", confie-t-il. "Dans quelques jours on tournera des scènes du fond de la mine, cette fois dans un décor reconstitué mais qui sera conservé et exposé sur un autre site historique, celui d’Arenberg près de Valenciennes."