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A.D , modifié à
Dans son dernier film, l'actrice joue une femme emprisonnée après avoir sauvé son mari de la prison. Non militante, elle prend néanmoins position pour Jacqueline Sauvage.
INTERVIEW

La Taularde... c'est Mathilde, numéro de matricule 383.250B, alias Sophie Marceau, dans le nouveau film d'Audrey Estrougo. L'actrice campe une femme qui aide son mari à s'échapper de prison en lui fournissant une arme...  quitte à se retrouver à son tour derrière les barreaux. Elle était invitée dimanche sur Europe 1 dans Un dimanche de cinéma

"Soumission". Elle n'avait jamais eu ce genre de rôle mais, sous le charme du premier film de la réalisatrice - Une histoire banale -, Sophie Marceau n'a pas hésité à passer par la case prison. "C'est un film engagé, avec une dimension plus romantique, une histoire de femme qui fait un l'acte insensé d'aller sauver son mari au risque d'y laisser sa vie à elle. Elle pense qu'elle va s'en sortir mais les choses ne tournent pas comme il faudrait."

L'actrice, qui choisit de ne pas s'exposer dans sa vie privée, l'est beaucoup plus dans le film : dès la scène d'ouverture du film, elle subit en effet une fouille au corps et donc une mise à nu. La scène n'a pas été plus difficile à tourner qu'une autre selon la comédienne, qui souligne plutôt l'aspect psychologique complexe pour les détenues : "Une femme qui est obligée de se mettre à nu sous les ordres d'une autre femme en uniforme, il y a une soumission, on ne peut rien faire, on est obligé d’exécuter les ordres. C'est plus dur moralement que juste de se mettre nu."

Echo à l'affaire Jacqueline Sauvage. Son premier but n'était pas de dénoncer la situation des femmes dans les prisons. "Je n'irai pas jusque là, mais d'une certaine façon, quand on accepte des rôles, c'est parce qu'on a envie de défendre une idée de l'humain, de l'amour, de la vengeance... Parce qu'on aime nos personnages, on les défend." Le film entre en écho avec la détention de Jacqueline Sauvage, une affaire pour laquelle l'actrice a pris position. Elle l'aurait fait même si elle n'avait pas fait ce film, précise-t-elle. "Beaucoup de femmes ont été choquées, pas que des femmes d'ailleurs. Je trouve choquant que ce soit la victime qui se retrouve enfermée en prison."