Serge Gainsbourg : cinq chansons à réécouter sans modération

Serge Gainsbourg dans les années 1960
Serge Gainsbourg dans les années 1960 © AFP
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Trente ans après sa disparition, le 2 mars 1991, Serge Gainsbourg demeure toujours une référence incontournable de la chanson française. Europe 1 vous propose de réécouter cinq titres emblématiques de "L'homme à la tête de chou". 

C'est un jour à écouter du Serge Gainsbourg. Ce mardi 2 mars marque le trentième anniversaire de la mort de "L'homme à la tête de chou", chanteur incontournable du répertoire français. A cette occasion, Europe 1 vous propose de réécouter cinq tubes extraits de son incroyable catalogue de chansons, entre jazz, pop, rock, funk et même rap.

1. Le poinçonneur des Lilas

Le Poinçonneur des Lilas est la chanson qui ouvre le tout premier album de Serge Gainsbourg en 1958 : Du Chant à la Une. À l'époque, il a 30 ans, une voix de gamin, et ce qui est fantastique avec cette chanson, c’est qu’elle donne vie à ce Monsieur qui n’en peut plus de faire des trous dans des tickets de métro. On le voit, on a tous une image mentale du poinçonneur. Serge Gainsbourg chante moins de trois minutes et nous avons tous un film dans la tête… Magique !

2. Chez les yé-yé

En 1963, le grand Serge était encore jazz et n’avait pas encore fait sa mue pop. Mais il ne faisait pas la moue en écoutant les yé-yé. Il swinguait sévère, comme on disait dans les caves de Saint-Germain-des-Prés, tout en implorant une Lolita sans doute empruntée à Nabokov. Bref, les yé-yé façon Gainsbourg, c’est Salut les copains... Pour ceux qui aiment le jazz ! Toute une époque, tout Europe 1, ou presque, en une chanson.

3. Initials B.B.

Serge Gainsbourg est plus touchant quand il baisse les armes devant une femme. B.B., bien sûr, c'est Brigitte Bardot, avec qui il a formé un couple fascinant. Il est beaucoup trop malin pour elle, mais elle est beaucoup trop belle pour lui. Alors c’est elle qui gagne et quand elle le quitte, au lieu de se venger dans une chanson moqueuse, Gainsbourg fait de Bardot une icône. Et il a tellement peur de ne pas être assez bien pour elle qu’il va piocher la musique dans la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak, et une partie des paroles chez Edgar Allan Poe. 

4. Requiem pour un con

En 1968, pour le film de George Lautner, Le Pacha, Serge Gainsbourg s'improvise rappeur avant l'heure en composant un requiem... pour un con. A sa sortie, le film dans lequel Jean Gabin joue le rôle-titre et Serge Gainsbourg fait une apparition, ne passe pas inaperçu, tout comme le Requiem, jugé obscène. Elle sera même interdite de diffusion à la radio

5. S.S. In Uruguay 

La subversion suprême de Gainsbourg, ce n’est pas le billet de 500 francs brûlé à télé, mais bien l’album Rock around the bunker, sorti trente ans après la fin de la guerre. À un moment où beaucoup n’osent toujours pas parler des nazis, Serge Gainsbourg les chante ! Lui qui avait porté l’étoile jaune en 1942.