Philippe Torreton se dit soulagé par la réouverture des lieux de culture. 4:00
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Antoine Terrel
Sur Europe 1, le comédien Philippe Torreton se réjouit de la réouverture prochaine des lieux de culture. Mais il regrette le manque d'imagination du gouvernement pendant cette période de fermeture. "Beaucoup d'acteurs et d'artistes ont proposé des choses, mais on avait le sentiment que ça n'intéressait personne en haut lieu", déplore-t-il. 
INTERVIEW

La date est attendue avec impatience par les professionnels du secteur. Après de longs mois de fermeture pour cause d'épidémie de coronavirus, les lieux de cultures, parmi lesquels les théâtres et les cinémas, vont enfin pouvoir rouvrir à partir du 19 mai, avec toutefois des jauges et protocoles adaptés. "Il était temps", réagit sur Europe 1 le comédien et auteur Philippe Torreton, qui regrette que durant cette période, le gouvernement n'ait pas fait preuve de plus d'imagination pour permettre au monde du spectacle de continuer à pouvoir travailler. 

 

Les professionnels "n'étaient pas résignés"

Cette réouverture est "un soulagement", confie Philippe Torreton. "Mais ça arrive en fin de saison, donc pour beaucoup, ça pose plus de problèmes que ça n'en résout". La véritable réouverture, ajoute l'acteur, "sera à la rentrée, si on est suffisamment vacciné et qu'on a pas un variant qui viendrait freiner nos élans de liberté". 

Pendant ces longs mois de fermeture, les professionnels du secteur "n'étaient pas résignés", insiste l'invité d'Europe 1. "Pendant cette période, la profession a travaillé, a proposé des choses." Mais, regrette-t-il, "le gouvernement n'a pas relayé tout ce qu'il se passait sur le territoire". 

"Un vide de pensée culturelle à l'échelon de l'Etat"

"Beaucoup d'acteurs et d'artistes ont proposé des choses, mais on avait le sentiment que ça n'intéressait personne en haut lieu", déplore encore Philippe Torreton, pour qui cette période aurait pu être "une occasion unique de proposer la culture là où elle a du mal à entrer", notamment dans les écoles ou les Ehpad. 

S'il ne veut pas accabler la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, l'acteur estime toutefois que "d'autres personnes auraient eu beaucoup plus d'imagination". "On aurait pu tester des choses,  pérenniser des rencontres en milieu scolaire, etc." Et de conclure "Il y a un vide de pensée culturelle à l'échelon de l'Etat qui me sidère".