JoeyStarr didier morville 2:17
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Alexis Patri
Invité mardi de l'émission de Philippe Vandel "Culture Médias" pour présenter son livre "Le petit Didier", dans lequel il raconte son enfance, JoeyStarr revient sur Europe 1 sur un épisode peu banal de son enfance : le jour où son père l'a fait désenvouté selon un rite vaudou, afin qu'il soit meilleur en maths.
INTERVIEW

"Quand on me parle de chiffres aujourd'hui, j'ai envie de me jeter en boule par terre. Voilà le résultat. C'était génial." Non sans ironie, JoeyStarr revient mardi dans l'émission Culture Médias sur la douleur qu'a été pour lui l'apprentissage des tables de multiplication. Car c'est sous les coups de son père, qui tombaient en cas de mauvaises réponses, que le futur rappeur devait réviser ses leçons de mathématiques. Un épisode qu'il raconte également dans le nouveau livre qu'il consacre à son enfance, intitulé Le petit Didier.

"Très maladroitement, c'était une volonté de faire de moi quelqu'un de très instruit, de ne pas louper mes études", explique aujourd'hui le rappeur. "En fait, ça a été tout le contraire." Face aux mauvais résultats de son fils, le père de JoeyStarr organise même pour son fils une séance de vaudou, dans le but de le désenvoûter et lui faire apprivoiser les mathématiques.

"Je ne comprenais pas ce qui se passait"

"Comme j'étais assez jeune, mon vrai souvenir de cette séance est surtout que je suis chez moi et que, d'un seul coup, des gens arrivent avec mon père. On éteint les lumières, on allume des bougies. C'est surtout l'ambiance qui m'a marqué", se souvient-il. "Comme je grandis dans une ambiance à la base très taiseuse, on ne m'explique rien."

Les amis de son père le mettent en slip et débutent le rituel. "Je ne comprenais pas ce qui se passait. J'avais quelqu'un qui marmonnait autour de moi, qui sortait des choses, des instruments, qui me passait des espèces de feuilles sur le corps", poursuit JoeyStarr. "Et puis, d'un seul coup, tout le monde s'en va. Voilà, l'affaire est faite." Le rituel a-t-il permis d'améliorer ses résultats en maths ? "Bien sûr que non", rétorque-t-il.

Même s'il rejette les violences subies dans son enfance, le rappeur refuse que l'on ne retienne que cela de son père, avec lequel il n'a plus de contact. "Mon père était quand même quelqu'un qui cuisinait, qui était très habile de ses mains, et qui avait une vraie culture musicale", défend-il, entre autres choses.