Quand Niels Arestrup raconte sa (brève) rencontre avec Marlon Brando

Niels Arestrup lors de la cérémonie des Molières, en 2020.
Niels Arestrup lors de la cérémonie des Molières, en 2020. © AFP
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Léa Leostic
L’acteur Niels Arestrup a confié samedi à Europe 1 ses souvenirs de sa rencontre avec Marlon Brando, au début des années 1970. L’Américain était en tournage à Paris et Niels Arestrup avait tout fait pour l’apercevoir. Près de 50 ans plus tard, il se dit encore marqué par le regard impressionnant de Brando.
INTERVIEW

A l’occasion de la sortie du film Villa Caprice (sortie prévue le 2 juin), dans lequel il joue le rôle d’un avocat aux côtés de Patrick Bruel, Niels Arestrup était l’invité de l’émission d’Europe 1 Il n'y a pas qu'une vie dans la vie. L’acteur trois fois césarisés a raconté sa rencontre avec l’acteur Marlon Brando. Une rencontre plus que furtive puisqu’elle n’a duré que quelques secondes : "J’ai eu l’honneur et la chance de croiser son regard pendant quatre secondes, pas plus". Mais malgré la brièveté de la scène, Niels Arestrup s’en souvient encore très bien, près de 50 ans plus tard. "Je l’ai croisé et j’ai vu ce que c’était que la présence", insiste-t-il.

"Je savais qu’il était à Paris"

Mais cette rencontre entre l’acteur américain et le jeune Niels Arestrup n’est pas vraiment due au hasard. "Je cherchais à le voir, je savais qu’il était là, à Paris", raconte celui qui a été primé pour Quai d’Orsay, en 2013. Marlon Brando était alors en France pour le tournage du Dernier Tango à Paris, qui sortira en 1972.

Et il n’a pas ménagé ses efforts : "J’ai été au studio de Boulogne-Billancourt. Je suis passé devant le gardien en me faisant passer pour un Américain qui parlait très mal français. On m’a indiqué un bureau de production du Dernier tango. Là, j’ai rencontré une femme, derrière sa machine à écrire. J’ai baragouiné dans un anglais impossible que j’étais un ami de Marlon Brando et que je voulais juste le saluer. Je voyais le regard de cette femme qui se disait 'ce mec est complètement barré, mais on sait jamais, peut-être que c’est vrai'. Elle m’a indiqué que, ce jour-là, il était rue Vavin, pour tourner les derniers plans du film et qu’il finissait à 18 heures", développe Niels Arestrup.

"Il a sûrement eu peur que je l’attende"

Une fois les informations trouvées, il se lance et se dirige vers la fameuse rue Vavin. "A 18 heures, les rideaux noirs se sont ouverts et il est sorti, presque portée par deux femmes, qui étaient peut-être ses habilleuses ou ses maquilleuses. Il a traversé la rue et il s’est arrêté parce que j’étais face à lui, juste à côté de sa caravane. Il a sûrement eu peur que je l’attende et que je commence à l’embêter. Mais j’ai baissé la tête, je n’ai pas du tout eu envie de le déranger", poursuit Niels Arestrup, qui se dit encore marqué par le regard de l’acteur. "C’était trois ou quatre secondes avec le regard de cet homme qui m’intimidait, qui m’impressionnait, que j’admirais énormément", a-t-il conclu.