Grégory Gadebois et Jean Dujardin incarnent respectivement François Hollande et Nicolas Sarkozy. 3:05
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Antoine Terrel
Dans "Présidents", une comédie d'Anne Fontaine, Jean Dujardin et Grégory Gadebois incarnent Nicolas Sarkozy et François Hollande tentant de revenir au premier plan. Sur Europe 1, les deux comédiens racontent comment ils ont travaillé pour rentrer au mieux dans la peau de ces deux personnalités bien connues des Français.
INTERVIEW

Après Quai d'Orsay ou La conquête, un nouveau film met en scène des personnalités politiques bien connues des Français. Dans Présidents, la cinéaste Anne Fontaine dirige Jean Dujardin et Grégory Gadebois, qui incarnent respectivement un Nicolas Sarkozy et un François Hollande tentant ensemble de se relancer depuis la Corrèze, où Grégory Gadebois-François Hollande s'est retiré. Invités lundi d'Europe 1, les deux acteurs reviennent sur cette collaboration bien particulière, qui a plus à au moins un des deux ex-présidents.

"François Hollande l'a vu. Il a beaucoup aimé", assure Grégory Gadebois. Son prédécesseur à l'Elysée n'a lui pas encore eu l'occasion de voir son double à l'écran. "Je ne sais pas s'il en a envie", dit Jean Dujardin.

Comment on travaillé les acteurs sur le tournage ? S'agissait-il d'imiter les caractères bien connus des deux ex-présidents ou de s'en inspirer ? "Ce n'est pas du tout une imitation. On n'a pas cherché à rendre compte de quoi que ce soit", assure Grégory Gadebois. "On s'est inspiré de deux anciens présidents, on les a a regardé."

"Un aller-retour entre le réel et la fable"

Jean Dujardin, lui, préfère parler de "détournement". "Je prends la figure, je lui fais un peu les poches, et je prends ce qui m'intéresse", explique-t-il, ajoutant que dans le traitement des protagonistes, "il y a aussi des choses fantasmées". 

En s'intéressant à Nicolas Sarkozy et à François Hollande, l'acteur oscarisé pour The Artist a pu repérer un terrain de jeu particulièrement fertile. "J'ai pu voir qu'il y a parfois deux voix : la voix d'homme public, et cette petite voix qui essaie d'être plus proche des autres. C'est amusant de jouer avec les deux", confie-t-il. En revanche, il reconnaît que pour les scènes de meeting, "on est pas loin de l'imitation". "On demande aux gens de faire un aller-retour entre le réel et la fable", résume-t-il.

"On n'est pas dans le biopic"

Avec la surmédiatisation, les hommes politiques sont "devenus des personnages plus que publics", poursuit Jean Dujardin, qui trouve qu'avec ce film, "on les a rendu un peu plus mortels". Pour lui, le film est un peu comme "un dessin satirique" : "On reconnait le trait et à l'intérieur, il y a de la place pour la fantaisie." 

"On n'est est pas dans le biopic", conclut-il. "C'est une fable avec du vrai dedans."