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Alexis Patri
Au micro d'Isabelle Morizet dans l'émission "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie" dimanche, l'auteur de théâtre, comédien et metteur en scène Alexis Michalik revient sur son parcours personnel et professionnel. Et notamment sur sa décision de ne pas aller au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris, dont il avait pourtant réussi le concours.
INTERVIEW

Certains apprentis comédiens seraient près à tout ou presque pour y entrer. Alexis Michalik a refusé d'aller au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris, dont il avait pourtant passé et réussi le concours. L'auteur de théâtre, comédien et metteur en scène, prodige du théâtre français de 39 ans aux cinq Molière explique sa décision dimanche sur Europe 1, à l'occasion de son invitation dans l'émission d'Isabelle Morizet Il n'y a pas qu'une vie dans la vie. "J'avais passé ce concours parce que j'avais envie d'aller au Conservatoire, tout simplement", explique-t-il.

Mais, au fur et à mesure qu'il passait les différentes épreuves du concours, Alexis Michalik réalise qu'il devra s'engager pour trois ans d'études, sans travailler, s'il intègre la prestigieuse formation. Entre le deuxième et le troisième tour, le directeur de l'époque, Claude Stratz, l'interroge : "Je vois que vous travaillez déjà, que vous avez un agent… Est-ce que vous n'allez pas nous lâcher au bout d'un an ? Ce dommage, parce que cela la place de quelqu'un."

"Je n'ai jamais regretté ma décision"

"C'est un argument assez juste. Et effectivement, j'ai très envie de travailler. Mais, si je m'arrête avant le troisième tour, on me dira que j'ai abandonné parce que je n'allais pas avoir le concours", répond alors Alexis Michalik. Il est finalement reçu au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris.

Le comédien se demande alors s'il a vraiment envie de passer trois ans dans une école alors qu'il a envie de travailler et de mener ses propres projets. "Au final, j'ai écrit une lettre pour dire que je laissais ma place. Et ils ont repêché un heureux gagnant", raconte-t-il. "Souvent, quand on obtient les choses dont on rêve, on se demande si on en a vraiment envie. Je n'ai jamais regretté ma décision, parce que, par la suite, j'ai commencé à monter des spectacles. Et cela s'est plutôt pas trop mal passé."