Philippe Geluck 2000
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Guillaume Perrodeau
Invité d'Anne Roumanoff, jeudi, le dessinateur a expliqué comment il évoquait des sujets graves dans ses bandes dessinées. Selon lui, il n'y a pas vraiment de sujets tabous, dès lors que l'on arrive à faire rire en étant respectueux.

En 2020 à Paris, son chat sera l'attraction de la capitale française, avec vingt sculptures de chats exposés. En attendant, Philippe Geluck publie un 22ème album des aventures de son compagnon félidé : La Rumba du Chat. Au programme, jeux de mots, rires et décalage sur des sujets plus ou moins graves. En effet, comme à son habitude, le dessinateur belge ne s'interdit pas de traiter l'actualité avec son ton particulier.

Entendu sur europe1 :
Si c'est vraiment fait avec humour, cela peut passer auprès de nombreux lectorats

Dans La Rumba du Chat, il est ainsi question de #MeToo ou encore de burqa. Des sujets qui suscitent souvent la crispation dans le débat public. Pour traiter de tels sujets sensibles sans provoquer de polémique, Philippe Geluck estime qu'il suffit de le faire de "façon rigolote". "Si c'est vraiment fait avec humour, si c'est drôle, cela peut passer auprès de nombreux lectorats", indique l'artiste chez Anne Roumanoff. Le papa du Chat poursuit en expliquant que sa méthode prouve sa bonne foi à ce sujet. "Dans mes dessins, on devine très bien que je suis du côté des opprimés, des gens qui souffrent, des gens qui n'ont pas la parole", indique-t-il.

Au micro d'Europe 1, Philippe Geluck a évoqué sa jeunesse auprès de ses parents communistes pour justifier ce parti pris. Même après des années de succès, il affirme que cette éducation l'habite toujours. "Je reste très marqué par ça. Nous n'avions rien, mais nous étions les plus heureux du monde", confie-t-il.