Grand Corps Malade 1:06
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Charles Decant, édité par Mathilde Durand , modifié à
Pour soutenir le monde de la culture et exprimer son sentiment face aux nouvelles restrictions sanitaires, Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade, a mis en ligne un nouveau morceau "Pas essentiel". "Une ode à la liberté", qui traduit néanmoins le désarroi du secteur. 
INTERVIEW

Ce titre est un cri du cœur de l'artiste. Grand Corps Malade, Fabien Marsaud de son vrai nom, a mis en ligne jeudi à minuit sa chanson baptisée Pas essentiel, à quelques heures des annonces du Premier ministre Jean Castex qui confirment la fermeture des cinémas, théâtres et musées jusqu'au 7 janvier, minimum. Un morceau écrit il y a moins de quinze jours, pour dénoncer l'étiquette "non-essentielle" apposée par le gouvernement sur les commerces et activités culturelles.

"Un terme qui a un peu choqué et qui est maladroit", avance l'artiste au micro d'Europe 1, puisqu'il signifie que "tout un pan de la société n'est pas essentiel à la vie de tous les jours". 

"Ode à la liberté"

"Une ode à la liberté", selon l'artiste, interrogé par Le Parisien, mais un texte "aussi un peu cynique". "Embrasser quelqu'un : pas essentiel, ouvrir un bouquin : pas essentiel, sourire sincère : pas essentiel, aller aux concerts : pas essentiel", énumère Grand Corps Malade. "Pas essentiel" est donc un "clin d'œil plein d'ironie d'ironie par rapport à cette terminologie", précise l'artiste sur Europe 1. 

"La culture est essentielle pour le moral, pour la bonne humeur, pour le lien" 

Dans ses paroles, l'artiste défend le monde de la culture, en plein désarroi après les annonces du Premier ministre. "Je reste persuadé que la culture en France est essentielle pour le moral des gens, pour la bonne humeur, pour le lien. Donc dans une période difficile comme celle là, évidemment, j'ai l'impression que la culture est essentielle", abonde-t-il. 

Quant à savoir si le gouvernement a pris une bonne mesure en maintenant la fermeture des lieux culturels au moins jusqu'au 7 janvier, Grand Corps Malade estime qu'il n'est pas personne qui va donne "la bonne parole", mais rappelle qu'elle est "vécue comme une injustice, puisque les magasins sont pleins de monde". 

Par ailleurs, toujours sur Europe 1, le comédien Charles Berling dénonçait de son côté "une haine de l'artiste" tandis que Julien Doré alertait sur le sort des "précaires" du secteur. La chanteur Amir s'est également mobilisé avec le lancement d'une initiative sur les réseaux sociaux, baptisée "La culture s'offre". L'objectif est d'inciter les Français à offrir au moins un produit culturel à Noël : une place de spectacle, un livre, un disque ou un film.