«On savait qu'il fallait que le film soit différent» : au cinéma, vent de fraîcheur sur les Tortues Ninja

Les Tortues Ninja sont de retour au cinéma avec une septième adaptation cinématographique.
Les Tortues Ninja sont de retour au cinéma avec une septième adaptation cinématographique. © HECTOR VIVAS / GETTY IMAGES SOUTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
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Romain Rouillard / Crédit photo : HECTOR VIVAS / GETTY IMAGES SOUTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
Les Tortues Ninja sont de retour au cinéma avec un rafraîchissant "Ninja Turtles. Teenage Years", en partenariat avec RFM. Si les fans inconditionnels des célèbres reptiles new-yorkais y retrouveront l'univers déjanté qu'ils affectionnent, cet opus se distingue par un style d'animation inédit et un ancrage bien solide dans son époque.

Les Tortues Ninja ont pris un sacré coup de jeune. Pourtant imaginé il y a près de 40 ans par les dessinateurs de BD Kevin Eastman et Peter Laird, le quatuor le plus célèbre du neuvième art parvient encore à surprendre fans et néophytes. Ce mercredi, Michelangelo, Leonardo, Raphaël et Donatello sont de retour sur grand écran avec une dixième adaptation baptisée Ninja Turtles. Teenage Years. Tout est dans le nom, ou presque. "Teenage Years" que l'on peut traduire par "années adolescentes" donne un premier indice quant à la volonté du trio Seth Regan, Jeff Rowe et Kyler Spears de dépoussiérer cette icône de la bande dessinée

Ici, les quatre reptiles new-yorkais sont plus jeunes qu'à l'ordinaire. De quoi contribuer à ancrer cette production dans son époque. Les références au monde de 2023 sont d'ailleurs légion, de TikTok aux smartphones en passant par les Avengers. Et les quatre héros y adoptent une attitude plus pétillante, plus dynamique, bien aidés par un scénario exploitant à merveille l'univers des Tortues Ninja pour en tirer un concept novateur. 

Le savoir-faire français à l'honneur

Le quatuor, lassé par un quotidien sous les égouts, aspire à une vie moins lugubre, à découvrir la fièvre new-yorkaise et expérimenter une vie normale, celle que mène n'importe quel adolescent américain, à l'air libre. Et venir à bout d'une étrange organisation criminelle, dirigée par l'infâme Superfly et terrorisant la ville, doit lui offrir la reconnaissance et l'acceptation sociale qu'il recherche tant. 

Et le tout prend forme dans une expérimentation graphique inédite et une animation délivrant une bonne dose d'énergie et de dynamisme. Un subtil alliage de 3D et de 2D et des dessins censés évoquer ceux d'un adolescent, crayonnés en bas d'un cahier. Un style novateur rendu possible par un savoir-faire français. Le réalisateur Jeff Lowe a ainsi fait appel au studio tricolore Mirkos Animation - déjà à l'œuvre sur Miraculous ou Bob l'éponge - pour donner vie aux quatre reptiles. 

Un film salué au festival d'Annecy

"Nous voulions que les personnages aient l'air de vrais adolescents, en les faisant doubler par de vrais adolescents (dans la version originale, ndlr) et en étant naturalistes dans leur conception. On savait aussi qu'il fallait que le film soit différent pour fonctionner, que nous prenions des virages audacieux", résumait Jeff Lowe auprès de l'AFP en juin dernier lors du festival d'Annecy. La grand messe du film d'animation avait d'ailleurs tiré son chapeau à cette nouvelle production dédiée aux tortues fans de pizzas et de kung-fu. 

Après une série d'adaptations parfois répétitives, voire lénifiantes, cette septième version proposée sur grand écran vivifie l'univers des Tortues Ninja et donne un grand coup de balais à la série sans pour autant égarer les fans de la première heure qui devraient y trouver leur compte.