• Copié
Guillaume Perrodeau , modifié à
Chez Karl Zéro, la comédienne évoque son ami, Maria Schneider, notamment connue pour son rôle dans le film de Bernardo Bertolucci aux côtés de Marlon Brando.

Chez Karl Zéro lundi, la comédienne Nicole Calfan évoque sa "grande amie", morte en 2011, Maria Schneider. L'actrice avait toujours été marquée par une de ses premières expériences de tournage.

 

>> De 16h à 17h, place à Karl Zéro et ses tontons flingueurs. Retrouvez le replay de l’émission ici

Un film et des scandales

En 1972 sort sur les écrans Le Dernier Tango à Paris de Bernardo Bertolucci. Le film, qui raconte la romance entre un touriste américain et une jeune française, provoque un scandale. En France, il est notamment interdit au moins de 18 ans. Une scène suscite particulièrement la controverse : le viol, où Marlon Brando utilise du beurre comme lubrifiant pour pénétrer Maria Schneider. Des années après la sortie du long-métrage, la comédienne expliquera que cette séquence n'était pas prévue lors du tournage et, bien qu'il n'y ait pas eu pénétration, elle s'est sentie "humiliée" et "violée". Une scène qui marquera pour toujours l'actrice, traumatisée par la violence subie.

"Ce n’est ni pour la petite, ni pour moi"

Au micro d'Europe 1, Nicole Calfan confirme que la comédienne (19 ans à l'époque), ne s'est jamais réellement remise de cette expérience. "Le Dernier Tango à Paris l'a tué", confie-t-elle.

Le film avait d'ailleurs été proposé à Nicole Calfan à l'époque. "Avec Jean-Paul Belmondo, on tournait Le casse et Bertolucci est venu nous voir avec le scénario du Dernier Tango à Paris. Il en a donné un à Jean-Paul, un à moi, en expliquant qu'il nous voulait", raconte l'actrice. Mais à l'époque, "Bébel" avait tout de suite affiché son opposition au projet. "Jean-Paul a demandé s’il y avait des scènes érotiques. Bertolucci a répondu : 'non, c’est un film sexuel'. Jean-Paul lui a alors redonné les scénarios en disant : 'ce n’est ni pour la petite, ni pour moi'", se souvient Nicole Calfan.