marc jolivet 2:22
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Alexis Patri
Marc Jolivet présente mardi dans l'émission "Ça fait du bien" son nouveau livre, "Mémoires d'un artist'ocrate", et son nouveau spectacle, "Que la fête recommence". L'humoriste et acteur estime au micro d'Anne Roumanoff que l'humour a changé depuis ses débuts et que les réseaux sociaux ont tué le second degré.
INTERVIEW

Certains se questionnent sur ce que dirait Pierre Desproges aujourd'hui, Marc Jolivet préfère s'interroger sur ce que dirait Guy Bedos. L'acteur et humoriste présente mardi dans l'émission Ça fait du bien son nouveau spectacle, Que la fête commence. Ce devait être au départ une adaptation sur scène de son livre, Mémoires d'un artist'ocrate. "Je devais faire un spectacle de mes mémoires, mais ça allait être sinistre… Non, que la fête commence !", s'exclame Marc Jolivet au micro d'Anne Roumanoff.

 "On va prendre deux violonistes et trompettistes, ils vont s'aimer, ça va faire une belle histoire. Et on va rendre hommage à Guy Bedos, qui est là-haut, sur la mort du second degré. Voilà les axes du spectacle", détaille-t-il au sujet de Que la fête commence. Car, pour Marc Jolivet, la mort de Guy Bedos a changé la donne.

"Je n'ai aucune envie qu'on m'emmerde sur les réseaux sociaux"

"Aujourd'hui, tu ne peux plus rigoler comme avant", estime-t-il. "Dans le temps, tu pouvais dire qu'à la suite des élections régionales, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont pris une tôle. Et que, du coup, ils se sont dit 'Pourquoi on ne s'allierait pas tous les deux ?' Le pacte germano soviétique, Hitler-Slatine, peut recommencer."

Une blague que Marc Jolivet poursuit, en imitant Guy Bedos. "Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon couchent ensemble. Ils vont faire des enfants", imagine-t-il. "Et là, j'arrête parce que sinon on dira 'Stop, stop, c'est de la diffamation', alors que ce n'est que du second degré. C'est la mort du second degré."

L'humoriste reconnaît que personne ne l'empêche de raconter ce qu'il improvise au micro d'Europe 1. "Tu peux le dire, mais je n'ai aucune envie qu'on m'emmerde sur les réseaux sociaux", observe-t-il. "Pour le reste, je cherche ma limite, ce qui me suffit largement. Et aujourd'hui, je pourrais juste dire que le parti le plus puissant en France, ce sont les abstentionnistes. On va bientôt être dirigés par des gens qui ne pensent pas, qui n'ont pas d'opinion, et qui n'en ont rien à foutre."