L'Hermione de retour à son port d'attache à Rochefort

L'Hermione revient de sept mois de navigation pour célébrer la francophonie.
L'Hermione revient de sept mois de navigation pour célébrer la francophonie. © XAVIER LEOTY / AFP
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avec AFP
L'Hermione est arrivée dimanche matin à son port d'attache, à Rochefort en Charente-Maritime, après sept mois de navigation entre douze ports.

Après sept mois de navigation en Méditerranée, l'Hermione a rejoint, dimanche matin, Rochefort, en Charente-Maritime, son port d'attache, au terme d'un long périple planifié en partenariat avec l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). À 7h, la célèbre frégate avait remonté la Charente jusqu'à l'arsenal de Rochefort, son ultime point d'ancrage. Partie en plein hiver, elle a jeté l'ancre, entre autres escales, à Tanger, Barcelone, Toulon, Marseille, Bastia, Portimao, Pasaia et Bordeaux.

Célébrer la francophonie. Cette aventure maritime baptisée "Libres ensemble", de l'Atlantique à la Méditerranée, était une manière de célébrer la francophonie et la diversité. À bord de l'Hermione, une centaine de francophones venus de toutes les latitudes se sont joints aux 350 gabiers constituant l'intégralité de l'équipage qui se relayaient par rotation. L'exacte réplique du navire qui emmena en 1780 le marquis de La Fayette prêter main forte aux insurgés américains dans leur combat pour l'indépendance, a bouclé la longue boucle qui l'a menée par tous les temps et dans une mer parfois très houleuse, dans douze ports marocains, espagnols, portugais et français. "Mission accomplie" a lâché, soulagé et fatigué, le commandant Yann Cariou en descendant du trois mâts.

"Le bateau le plus complexe du monde à manœuvrer". L'Hermione a connu une traversée difficile, notamment au retour et "surtout au large du Portugal", a expliqué l'officier. Jusqu'à deux coups de tabac par jour, des vents de force 8 à 10 (de 70 à 90 km/h, des creux de 8 à 10 mètres. "On a remonté le Portugal à la vitesse d'un homme qui marche, a-t-il raconté. Mais dans une mer plus dure, j'ai été rassuré sur le comportement du bateau, qui est pourtant le plus complexe du monde à manœuvrer". En revanche, "il faut un équipage plus nombreux, mieux formé et plus aguerri". Le commandant Cariou a donc tiré les leçons de cette longue et difficile croisière : 78 marins, dont seulement quinze professionnels, par rotation, "ça ne suffit pas. Dans le gros temps durable, on a perdu des forces chaque jour à manœuvrer".

Prochaine destination de L'Hermione ? Elle ne sera dévoilée "qu'en septembre", selon le président de l'association Hermione-Lafayette, Olivier Pagezy.