Il aura fallu attendre vingt ans pour qu’ils soient de retour. Wallace et Gromit, les deux icônes du film d’animation reviennent sur nos écrans pour un deuxième long métrage inédit : "Wallace et Gromit : la palme de la vengeance". Après une diffusion à la BBC le soir de Noël, il arrive en France sur Netflix. À l’heure où l’intelligence artificielle s’impose dans les films d’animation, ses concepteurs font de la résistance.

Un appétit sur le "fait main"

Tout leur charme réside dans leur apparence : depuis leur première apparition sur un écran en 1989, Wallace et Gromit sont représentés en pâte à modeler ! Wallace, l’inventeur fou, avec ses oreilles décollées et son sourire inimitable, toujours accompagné de son chien Gromit. 

Et pour ce nouveau film, malgré la tentation d’utiliser l’intelligence artificielle, le réalisateur Nick Park a souhaité préserver le "fait main" grâce à la technique du stop motion. "Je bouge mon personnage, je le prends en photo. Je bouge à nouveau mon personnage, et je reprends une photo, etc", explique Camille Campion, cofondateur de "Créative Machines", un groupe qui s'interroge sur l'utilisation de l’IA dans le cinéma. Pour lui, c’est cet esprit artisanal qui fait le succès de ces films. 

"On le voit régulièrement, il y a un appétit sur le 'fait main'. On y perçoit une forme de prouesse, on aime voir ça. On aime l’excellence maîtrisée par un humain", analyse-t-il.  Au total, plus de 200 personnes se sont activées autour des statuettes en pâte à modeler. Un choix qui rallonge le temps de production : une semaine pour concevoir seulement deux minutes de film !