françois berleand 1:20
  • Copié
Alexis Patri , modifié à
Malgré une filmographie impressionnante, le comédien François Berléand estime au micro d'Anne Roumanoff qu'il n'a toujours été choisi pour un film grâce à son talent. Il livre donc des conseils aux mauvais acteurs pour continuer d'enchaîner les tournages.
INTERVIEW

Malgré un César en 2000 pour Ma petite entreprise et une interminable filmographie, François Berléand n'a pas la grosse tête quand il s'agit d'évoquer sa longévité dans le monde du cinéma. L'acteur, invité de l'émission d'Anne Roumanoff Ça fait du bien, explique les raisons les moins professionnelles qui ont lancé et fait durer sa carrière de comédien. L'occasion pour lui d'en informer les mauvais acteurs et les rassurer : leur manque de talent n'est pas forcément un frein !

Les dîners du lundi soir

Pour se faire un nom dans le milieu du cinéma, François Berléand a trouvé à ses débuts une recette très gourmande. "À l'époque, je faisais bien la cuisine, j'aimais vraiment la faire et j'avais beaucoup de temps libre la journée", se souvient le comédien. "Donc j'invitais beaucoup de metteurs en scène à dîner à la maison le lundi, la table chez moi était ouverte. Et plus il y avait de metteurs en scène, plus j'étais content."

Dans la mise en place de cette stratégie, François Berléand bénéficiait d'un coup de pouce familial non-négligeable. "J'avais une belle cave, que j'avais héritée de mon grand-père", raconte-t-il. "Il y avait des bons vins et du coup, j'ai commencé à tourner. Pour un jeune comédien débutant, il faut savoir faire la cuisine et inviter des metteurs en scène chez soi. Ça donne des chances, pas de faire des rôles principaux tout de suite, mais d'avoir des petits rôles." 

Faire marrer pour se faire rappeler

Une fois ces petits rôle décrochés, François Berléand a un conseil supplémentaire : faire le pitre sur le tournage. "On ne me rappelle pas pour mon talent, je n'en ai pas. On se dit 'Pourquoi pas lui ? Au moins il va nous faire rigoler'", plaisante-t-il. Mais un autre facteur explique aussi la longue filmographie de l'acteur césarisé : son incapacité à dire non. "Comme je ne sais dire que oui, j'ai fait beaucoup de films idiots", s'amuse-t-il.