Le rappeur MHD en garde à vue pour une rixe mortelle en juillet à Paris

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L'artiste a été interpellé dans le cadre d'une enquête sur la mort d'un jeune homme de 23 ans en juillet 2018. © Leo MOUREN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le rappeur MHD a été placé en garde à vue mardi, dans le cadre d'une enquête sur le meurtre d'un jeune homme lors d'une rixe en juillet 2018.

Le rappeur parisien MHD a été placé en garde à vue mardi matin dans le cadre d'une enquête sur la mort d'un jeune homme en juillet lors d'une rixe dans le 10ème arrondissement de Paris, a-t-on appris de source policière.

Le rappeur à succès a été placé en garde à vue au deuxième district de police judiciaire, selon cette même source qui confirme une information du Point, sans pouvoir préciser son degré d'implication dans les faits. Début juillet, un jeune homme de 23 ans était mort à l'issue d'une rixe après avoir été blessé à l'arme blanche lors de cette rixe à laquelle une quinzaine de personnes avaient pris part, selon une source policière de l'époque.

Une tournée à travers l'Europe et l'Amérique du Nord. MHD, inventeur autoproclamé de l'"afro-trap", rap festif aux influences africaines, est notamment connu pour son tube Champions league et son premier album éponyme, certifié triple disque de platine en France et disque de platine à l'export. Le rappeur, qui a sorti en septembre son deuxième album "19", doit en principe se produire dès mercredi à Amsterdam, dans une tournée qui l'emmènera en Europe (Allemagne, Suède...) et en Amérique du Nord avant un concert prévu le 29 mars à l'AccorHotels Arena (Bercy).

Découvert sur les réseaux... et invité à l'Elysée. En 2015, alors qu'il était livreur de pizza, MHD - Mohamed Sylla de son vrai nom - s'était fait remarquer grâce à un "freestyle", une improvisation postée sur les réseaux sociaux, avant de s'imposer très vite grâce à son style détonant de l'afro-trap. Son tube Afro Trap Part. 3 (Champions League), hymne à la gloire du PSG, est alors relayé par les stars du club et il sera même invité à l'Élysée sous le mandat de François Hollande, lors de la visite du président guinéen Alpha Condé.

Un enquête ouverte à l'automne. En octobre, ce fervent amateur des réseaux sociaux avait été à l'origine de l'ouverture d'une enquête de la police des polices (IGPN) après avoir publié une vidéo dans laquelle son "grand frère" était pris à partie lors d'une interpellation. "Aujourd'hui, mon grand frère à été victime d'agression policière en bas de chez moi!", avait notamment tweeté le rappeur du XIXe arrondissement. "On va mettre fin à cet abus de pouvoir". La police affirmait de son côté avoir interpellé cet homme, ainsi qu'un autre, après "des outrages et des menaces".