Le rappeur MHD diffuse les images violentes de l'interpellation de son frère, l'IGPN saisie

L'IGPN s'est vue confiée par le parquet de Paris une enquête du chef de violence par personne dépositaire de l'autorité publique en réunion.
L'IGPN s'est vue confiée par le parquet de Paris une enquête du chef de violence par personne dépositaire de l'autorité publique en réunion. © Capture d'écran Twitter
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Ophélie Gobinet avec AFP , modifié à
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour violence par personne dépositaire de l'autorité, pour des faits qui se sont déroulés jeudi soir dans le 19ème arrondissement de Paris. 

Le rappeur MHD a partagé dans la nuit de jeudi à vendredi sur son compte Twitter une vidéo qui, en quelques heures, a dépassé le demi-million de vues. Les images montrent la violente interpellation dont son frère aurait été victime jeudi, dans le 19ème arrondissement de Paris.

Cette vidéo, sans son, montre deux hommes, contre un mur, entourés d'une dizaine de policiers. Quelques instants après, un chien muselé se jette sur l'un des individus. Selon Le Parisien, l'un des deux aurait insulté le brigadier qui le tenait en laisse. S'ensuit alors une pluie de coups de poings et de coups de pieds, où les forces de l'ordre tentent de maîtriser les deux hommes. Le quotidien précise que les faits se sont déroulés alors qu'une opération de contrôle de sécurisation de la cité des Chaufourniers avait lieu. 

L'IGPN saisie, les deux hommes interpellés. "Voilà comment la police traite les jeunes dans nos quartiers ! Se mettre à huit sur une personne dans défense ! Partagez au maximum la vidéo ce genre de délit ne doit pas être un quotidien chez nous", a écrit MHD sur son fil Twitter. "On va mettre fin à cet abus de pouvoir !". Le Parisien indique que l'inspection générale de la police nationale (IGPN) s'est vue confier par le parquet de Paris une enquête du chef de violence par personne dépositaire de l'autorité publique en réunion. Le frère de MHD et l'autre individu ont quant à eux été interpellés et placés en garde à vue pour "outrage et rébellion". Leur garde à vue a été levée vendredi, dans l'après-midi, selon une source judiciaire. La procédure "a été transmise au parquet pour appréciation des suites à donner", a précisé la même source. Le parquet de Paris peut décider d'un classement sans suite, ordonner des investigations complémentaires ou encore déclencher des poursuites.

Le réalisateur Mathieu Kassovitz et Assa Traoré, sœur d'Adama Traoré, mort asphyxié lors d'une interpellation en 2016, ont apporté leur soutien à l'artiste, Mohamed Sylla de son vrai nom, révélé il y a deux ans avec son premier album de style "afro trap".