"La rose de Saragosse" et "Là-bas, août est un mois d'automne" : les coups de cœur des libraires

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A.D
Chaque week-end sur Europe 1, dans "La voix est livre", avec Nicolas Carreau, deux libraires partagent leurs coups de cœur.

Chaque semaine, des libraires extraient des pépites de leurs rayonnages. Ce samedi, Anna Schulmann de la librairie L'Ecriture à Vaucresson et Christophe Daniel de la librairie la 25e heure à Paris, nous dévoilent leurs choix dans La voix est livre, sur Europe 1.

 

La rose de Saragosse de Raphaël Jerusalmy, aux éditions Actes Sud

"Nous sommes en 1485. L'Inquisition étend son voile noir sur l'Espagne. A Saragosse, le père Arbois a été poignardé. Son meurtre a été dessiné à travers toute la ville sur des affiches, avec pour signature une rose épineuse. Angel Maria de la Cruz, un mouchard entre alors en scène. Il vend des informations au plus offrant. Il est missionné par l'inquisiteur pour retrouver l'auteur de ces dessins, mais tout le monde ignore qu'il est lui-même un artiste accompli sous une apparence un peu frustre. Tous sauf une, Léa de Montessa, fille d'une famille de nobles juifs convertis. Entre les deux se met en place un jeu de séduction. C'est un roman épique, très court et c'est très bien écrit, avec la précision d'un orfèvre ou de la pointe du stylet des graveurs. (Anna Schulmann).

 

Là-bas, août est un mois d'automne de Bruno Pellegrino aux éditions Zoé

"C'est un magnifique premier roman de cet auteur suisse d'une trentaine d'années. L'histoire se passe dans une ferme à Carrouges, dans le canton de Vaud. On suit la vie de Madeleine et Gustave, 69 et 65 ans, une sœur et un frère qui vivent isolés. Ils ne font pas trop de bruit dans leur vie peu remplie. Et on va s'apercevoir que Gustave est le poète Gustave Roux, très connu en Suisse dans les années 60-70. Moi je ne le connaissais pas. Le miracle de l'écriture, c'est que Bruno Pellegrino fait de ce récit quelque chose de passionnant. C'est une expérience quasi sensorielle de lecture. On ressent la chaleur de juillet, l'hiver glacial. On est immergé avec eux. On n'a qu'une envie en fermant le livre : lire les poèmes de Gustave Roux." (Christophe Daniel).