Tous les samedis pendant une heure dans CLAP !, le spécialiste cinéma d'Europe 1, Mathieu Charrier, fait le tour de l'actualité du septième art. Chaque semaine, un invité, qu'il soit ou non du monde du cinéma, se soumet à un questionnaire personnel sur les films de sa vie. Samedi, l'autrice et dessinatrice Pénélope Bagieu, qui a notamment sorti cette année Sacrées Sorcières, d'après Roald Dahl, s'est prêtée au jeu.
Votre meilleur souvenir en salles ?
"Un copain de mes parents m’avait emmenée au ciné pour la première fois sans eux. C'était un peu mon film de voyou, de l'aventure : c’était le premier Batman de Tim Burton, que j’avais vu au Gaumont Alésia. C’était la première fois que j’allais au ciné sans mes parents, donc c’était la folie. Je devais avoir 7 ans, d'ailleurs c'est hyper jeune pour voir Batman, c'est hyper glauque le Joker ! Mais j’avais trouvé ça génial. Peut-être que c’est de là que vient ce grand amour de Tim Burton que j’ai eu pendant toute mon adolescence."
Votre pire souvenir en salles ?
"A l’époque où j'avais la carte UGC, j’avais beaucoup moins de remords à partir au milieu d’un film s’il était nul. Et je me souviens être partie assez vite au milieu de Van Helsing. C’était vraiment très très mauvais. C’était nul, c’était mal écrit, les dialogues étaient pourris. Je n’ai pas redonné sa chance au produit mais j’ai le souvenir d’un très mauvais film."
Le film dans lequel vous aimeriez vivre ?
"La famille Tenenbaum. Sans hésitation. C'est mon film de Wes Anderson préféré, c'est peut-être mon film préféré. Dans cette maison, il y a une pièce pour les jeux de société et j'aime tout dans cette maison. En fait, je voudrais faire partie de cette famille, je la trouve formidable".
Le film culte que vous n'avez jamais vu ?
"Il y en a tellement ! Il y en a même certains dont je suis capable de parler comme si je les avais vus à force. Il y a celui où les gens me disent "quoi ?!" et me font répéter cinq fois tellement ils n'y croient pas : je n'ai pas vu Shining. Voilà, ça a fini par faire partie de moi. Un de mes traits de personnalité. Maintenant j'ai envie de le voir, mais il y a une espèce de pression populaire qui me fatigue... Et si finalement je ne le voyais jamais, est-ce que ma vie serait vraiment si nulle ?"
Le film que vous aimez, mais vous avez honte de l'avouer ?
"J'ai pas honte. Mais il n'y a pas longtemps avec mon copain, on a fait la liste des films qui ne sont vraiment pas des films glorieux, mais que l'autre n'avait pas vus. Et je lui ai montré un film dont j'avais un souvenir à pleurer de rire de quand j'étais petite, une comédie française qui s'appelle Promotion Canapé. Et on l'a regardée. Et j'étais très gênée, parce que plus rien ne va en 2020 dans ce film ! Ce n'est pas du tout possible."
Le film qui vous a fait le plus rire ?
"Les films de Sacha Baron Cohen sont peut-être les films qui m'ont fait le plus rire vraiment physiquement, à pleurer, plus pouvoir respirer. Mais sinon, j'ai un souvenir vraiment très fort de la première fois que j'ai vu Astérix : Mission Cléopâtre. Vraiment, j'avais très, très mal au ventre tellement je riais. C'était incroyable".
Le film qui vous a fait le plus pleurer ?
"My Girl, et ça marche toujours. Incroyable. Et toute la vie ça marchera. Quand elle débarque à l'enterrement de son petit copain, qui est mort avec ses piqûres d'abeilles. En plus, maintenant, par anticipation, je commence à pleurer déjà un quart d'heure avant la scène. Et alors on est une communauté quand même : les gens qui voient ce film mais qui pleurent encore en étant adultes, ce sont les gens qui ont vraiment un cœur !"
Et la bande originale qui a le plus marqué votre vie?
"Pareil, j'ai vraiment des réponses cucu, mais je crois que c'est Grease. Qu'est ce qu'on a pu faire les chansons avec ma sœur, parfois, c'était moi Sandy, parfois, j'étais Danny, en yaourt évidemment puisque je n'avais pas une maîtrise de l'anglais optimum. Toutes les chansons de Grease, on les connaît par cœur avec ma sœur."