"Vous ne me comprenez pas. Il faut m'aider maintenant." Cet appel à l'aide, c'est celui de Madeleine, 92 ans, qui décide de fixer la date de sa disparition. La vieille dame choisit d'en faire l'annonce à l'occasion de son anniversaire, devant ses enfants et ses petits-enfants pétrifiés. C'est trop leur en demander. Les désaccords jaillissent. La dernière leçon, avec Sandrine Bonnaire, Marthe Villalonga ou encore Antoine Duléry, sortira mercredi sur les écrans, en partenariat avec Europe 1. Cette adaptation par Pascale Pouzadoux du récit autobiographique de Noëlle Châtelet, paru en 2005, aborde un sujet délicat : la fin de vie.
Un film tiré d'une histoire vraie. Ce qui plonge la famille dans la consternation, c'est que Madeleine n'est pas malade. Elle veut partir "debout", avant de ne plus pouvoir le faire, dit-elle à plusieurs reprises dans le film. Le film est tiré d'une histoire vraie, celle de Mireille Jospin, mère de l'ancien Premier ministre qui, en 2002, a décidé de mettre fin à sa vie. C'est sa fille, Noëlle Châtelet (la sœur de l'homme politique) qui va l'accompagner jusqu'au bout. Pour le grand écran, l'histoire a été transposée dans une famille fictive, précise bien le générique. La réalisatrice voulait aussi éviter tout apitoiement, même si le film verse parfois dans un sentimentalisme un peu appuyé. Elle a donc fait appel, notamment, à Marthe Villalonga et à Sandrine Bonnaire, deux actrices populaires, pour incarner la mère et la fille.