Kyan Khojandi : "Une bonne blague, ça part d'un bon drame"

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A.H. , modifié à
Dans son spectacle "Pulsions", Kyan Khojandi, alias "le mec de Bref", réussit le pari de faire rire sur les échecs et les deuils de sa vie.
INTERVIEW

De prime abord, Kyan Khojandi semble assez timide, réservé. Et c'est parfois en forçant un peu sa nature que celui que l'on a découvert dans le programme court Bref, il y a six ans sur Canal+, monte sur scène chaque soir pour présenter son spectacle Pulsions

"Souffrir" pour savoir en rire. "Je suis un douteur et un essayeur", analyse l'intéressé, invité de Bonjour la France sur Europe 1 vendredi. "J'ai rodé mon spectacle dans les salles de spectacle parisiennes pendant deux ans, j'ai pris du recul sur ma vie, sur ce que j'avais à raconter, si c'était intéressant…", se souvient-il. Le résultat ? 1h30 de confidences, où l'on parvient à rire des moments graves, et à s'émouvoir des petits riens. "Pour trouver une bonne blague, il faut toujours un peu souffrir, il faut toujours un peu échouer. Une bonne blague, ça part d'un échec, ça part d'un bon drame", estime le comédien.

Faire son deuil grâce au rire. Dans Pulsions, Kyan Khojandi évoque notamment la mort de son père. Un exercice nécessaire dans son processus de deuil, selon lui. "Ce n'est pas une décision, c'est un besoin. De manière générale, quand on parle d'un sujet qui nous tient à cœur, qui nous émeut, une tristesse ou un deuil, le fait d'en parler, de l'extérioriser, le rend acceptable. Ça rend les choses digestes", explique-t-il.

"C'est mon deuil à moi, ça remplace la tristesse par de la nostalgie. Ce n'est pas mélancolique, et c'est le sourire aux lèvres que je raconte cette histoire", assure Kyan Khojandi. "C'est un vrai défi que je lance aux gens et que je relève tous les soirs."