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Alexis Patri , modifié à
Alors que le monde du spectacle a vu son espoir de rouvrir ses salles au 15 décembre douchées par le Premier ministre, Jérémy Ferrari a poussé un coup de gueule dans "Culture Médias". L'humoriste s'insurge contre un gouvernement "infantilisant" et "incapable d'expliquer" sur quelles informations il fonde ses décisions. 
INTERVIEW

Les salles de spectacles resteront finalement fermées jusqu'au 7 janvier 2021, au plus tôt. Une nouvelle qui est tombée comme un coup de massue pour le monde la culture, qui espérait respirer à nouveau à partir du 15 décembre. Parmi les acteurs de la culture qui s'insurgent contre cette décision, l'humoriste Jérémy Ferrari s'exaspère dans Culture Médias de la politique gouvernementale, dont il juge les décisions incohérentes. 

Selon l'humoriste, l'argument selon lequel la santé passe avant l'économie et la culture est inopérant dans le cadre de l'ouverture des salles de spectacles. "En l'occurrence, il n'y a aucun cluster observé dans les théâtres, la ministre (de la Culture) Roselyne Bachelot le dit elle-même", rappelle-t-il. "On sait qu'il n'y a aucun danger avec le théâtre. Pourquoi ne pas les rouvrir ?"

La distanciation physique dans les salles, "économiquement ce n'est pas viable" 

Ce qui agace le plus l'humoriste, c'est l'absence d'explications quant au choix de telle ou telle règle sanitaire par le gouvernement, et pas uniquement pour la culture. "Il n'y a aucune justification, jamais. On vous impose des règles, on vous met même des amendes si vous ne respectez pas ces règles. Mais on ne vous explique pas pourquoi", s'énerve-t-il. "Donc on vous infantilise, on vous restreint des libertés sans vous expliquer pourquoi. On vous laisse mourir et on ne vous explique pas."

Jérémy Ferrari réitère également une prise de position qu'il prenait déjà cet été contre la distanciation physique dans le public des salles de spectacle. "C'est une erreur de faire croire aux gens qu'on peut rouvrir les théâtres avec la distanciation physique. Économiquement parlant, ce n'est pas viable", analyse-t-il.

Selon lui, seul 10 à 20% du métier peut tenir avec des salles presque vides, grâce aux subventions ou à des modèles économiques qui fonctionnent sur de très grosses marges. "Mais la plupart des gens de ce métier ne peut pas vivre avec des salles remplies à 30 ou 40%", complète-t-il.