Jean Teulé, ami d'enfance de Jean-Paul Gaultier : "C'est extraordinaire le destin de ce mec"

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Laetitia Drevet , modifié à
Le tout dernier défilé de Jean-Paul Gaultier a lieu mercredi soir. Ami d'enfance du grand couturier, l'écrivain Jean Teulé évoque leurs souvenirs communs au micro d'Europe 1. "Si on nous avait dit à l’époque que nos vies ressembleraient à ça, on aurait signé, on aurait dit d’accord", sourit-il. 
INTERVIEW

"On s'est éparpillés dans la vie, mais on ne s'est jamais lâchés." 60 ans et des poussières que Jean Teulé et Jean-Paul Gaultier se connaissent. Au milieu des années 1950, ils ont fréquenté la même maternelle, l'école Jules Ferry, à Arcueil. Alors que le couturier présente mercredi son tout dernier défilé, l'écrivain revient au micro d'Europe 1 sur leur enfance commune et sur leurs vies restées croisées. 

Jean Teulé aime à prétendre qu'il a vu, à 8 ans, le tout premier défilé de Jean-Paul Gaultier. A l'époque, il n'y a ni podium, ni modèle, ni marinière. Mais les deux compères dessinent déjà beaucoup. "Lui esquissait des danseuses genre Folie Bergères. Ce jour-là, il s'est fait gauler pendant un cours en train de dessiner des petites bonnes femmes avec des plumes. L’institutrice lui a accroché sa feuille dans le dos et l'a forcé à faire le tour de l'école avec. J'étais étonné : il a fait ça de manière pas du tout honteuse, presque fierté..."

"On se sentait un différents"

L'écrivain se souvient d'un camarade "pas du tout exubérant", "pas tapageur". "Il était dans son monde. On se sentait un peu différents", se rappelle Jean Teulé. Deux jeunes garçons à mille lieues d'imaginer la renommée qui les attend. "Si on nous avait dit a l’époque que nos vies ressembleraient a ça, on aurait signé, on aurait dit d’accord", sourit-il, précisant au passage qu'il ne se "compare pas" au couturier : "Lui c'est une star mondiale. C'est extraordinaire le destin de ce mec." 

Les deux amis d'enfance ne se sont jamais perdus de vue. Mercredi soir, Jean Teulé assistera au dernier défilé de Jean-Paul Gaultier. "Il lit mes livres, je vois ses défilés. C'est vraiment une jolie histoire", conclut l'écrivain