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Aurélie Dupuy , modifié à
Il sait que ce n'est pas un aveu dans l'air du temps, mais invité de "La table des bons vivants", l'homme de théâtre a avoué un vrai penchant carnivore.

Il se dit "ivre mort" naturellement parce qu'il est allergique à l'alcool. Mais Jean-Michel Ribes, acteur et directeur du théâtre du Rond-point se révèle être un gastronome. Il était samedi l'invité de La Table des bons vivants, alors que se joue en ce moment sa pièce Folie et qu'il relancera dès le 10 septembre le mythique Palace, sur scène cette fois, plutôt qu'à la télévision.

Pas vegan du tout

De sa pièce Folie, il dit que c'est "un petit peu une issue de secours" face à la vie quotidienne, une pièce "légère", absurde et sexy, notamment composée des "restes" des bons mots de Roland Topor. Le directeur du théâtre du Rond-Point file la métaphore culinaire : "C'était finalement les meilleurs morceaux pour un faire un plat savoureux que les gens dégustent avec joie."

Pour ce qui est de ses propres papilles, Jean-Michel Ribes révèle être "passé à côté de la choucroute" toute sa vie, après en avoir goûté une qui lui a fait oublier ses souvenirs de cantine. Mais surtout, son grand penchant va vers les viandes et grillades. "C'est mon péché mignon. Je sais, ce n'est pas très bien vu en ce moment. Je vais me faire assassiner à la sortie de votre émission par un ou deux vegans fous mais j'adore la viande, j'adore les grillades, et la seule chose que je savais à peu près cuisiner, c'est les grillades."

Entendu sur europe1 :
Ce qui m'irrite, c'est un peu un dédain ou un oubli du service

L'homme qui adore aussi les meringues se fâche en revanche si lui apporte du "faux tarama. Le vrai, d'abord c'est blanc, avec des œufs du mulet, du pain rassis, du citron et de l'eau", rappelle-t-il avant de recadrer aussi un point essentiel, selon lui, quant au service en salle : "Ce qui m'irrite, c'est un peu un dédain ou un oubli du service. Même la cuisine qui n'est pas exceptionnelle devient bonne quand on est bien accueilli", conclut-il.

 

Le questionnaire des bons vivants

Pour mieux le connaître côté fourchette, l'homme de théâtre a accepté de passer sur le gril des interrogations de Laurent Mariotte :

-Le goût de votre enfance ?

"Les frites. J'ai abandonné le biberon qui me semblait fade assez rapidement et je suis tombé sur une frite. Je ne les ai plus lâchées."

-Votre plus beau repas ?

"Un repas fait un jour par mon ami Pierre Gagnaire et puis j'ai découvert Clarence, en face du théâtre du Rond-Point. C'est exceptionnel. J'ai dit à Christophe Pelé, 'vous êtes presque aussi bon en cuisine que nous en théâtre'."

-Le plat que vous ne pouvez pas manger ?

"Je ne peux pas manger les abats, je n'y arrive pas."

-Quel plat emmèneriez-vous sur une île déserte ?

"Des cerises. C'est aussi une passion d'enfance."

-Quel est votre mot préféré en cuisine ?

"Bleu." Une nouvelle fois pour la viande.

-Quels sont les invités de votre dîner idéal ?

"Pierre Arditi est quelqu'un de magnifique à table, délicieux, généreux. C'est agréable de manger avec des gens qui aiment vraiment manger. Il y a quelques amis, je ne vais pas tous les nommer."

-Quel est le dernier plat que vous avez cuisiné ?

"Un plat que j'ai fait pour une de mes pièces : j'ai fait un plat avec des mots."

-Le mot de la FAIM ?

"Artichaut. C'est un légume que j'adore qui est multicolore dans ses saveurs. Et je commence Folies par 'j'aime l'artichaut'."