Françoise Hardy Jean-Marie Périer 1:14
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En 1967, François Hardy rompt avec Jean-Marie Périer pour former un couple emblématique avec Jacques Dutronc, avec qui elle est toujours mariée. Au micro d'Europe 1, le célèbre photographe raconte pourquoi il n'a pas ressenti de haine envers le chanteur. Au contraire : il n'a cessé de l'admirer.
INTERVIEW

C'est l'histoire d'une fascination qui laisse d'abord songeur : comment un homme normalement constitué peut-il trouver formidable celui pour qui sa compagne l'a quitté après plusieurs années de vie commune ? La question se pose à propos de Jean-Marie Périer, "tombé fou" de Jacques Dutronc lorsque François Hardy a décidé de le quitter, au milieu des années 1960. Dans Icônes, au micro de Michel Denisot, le célèbre photographe revient sur cette admiration particulière.

Le photographe de la revue musicale Salut les copains et la chanteuse de l'époque yéyé, en couple depuis 1963, se séparent en 1967. "Au départ, je ne peux pas imaginer ne pas aimer la personne qu'elle aime, puisque je l'aimais, elle", raconte Jean-Marie Périer dans cet entretien diffusé samedi. "C'est automatique. J'ai eu ça avec toutes les femmes que j'ai aimées. Il y en a eu cinq, c'est pas mal !"

"Dutronc était cinglé"

Sur Europe 1, le photographe décrit la fascination que le chanteur du Cactus exerça sur lui : "Dutronc… Il était tellement différent du reste. D'ailleurs, ils étaient tous rock, tous américanisés. Lui, il arrivait en costard-cravate. Il était cinglé. Il disait des choses d'une insolence incroyable, donc il m'a passionné tout de suite", relate-t-il plus de cinquante ans après sa rupture avec Françoise Hardy.

" Ce que je voulais, c'était faire tourner Dutronc "

C'est d'ailleurs pour Jacques Dutronc que Jean-Marie Périer quittera temporairement le monde de la photographie pour "faire du cinéma" au début des années 1970. "Ce n'était pas pour être un metteur en scène", assure-t-il aujourd'hui. "Non, je m'en foutais. Ce que je voulais, c'était faire tourner Dutronc." Ce qu'il fera dans les longs-métrages Antoine et Sébastien (1974) et Sale Rêveur (1978).