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Alexis Patri , modifié à
Au micro d'Isabelle Morizet dans l'émission "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie" samedi, l'écrivain Jean-Christophe Grangé revient sur son parcours personnel et professionnel. Et notamment ses expériences au cinéma, un univers où les sommes en jeu obligent à raconter que tout se passe toujours pour le mieux.
INTERVIEW

C'est peut-être l'écrivain qui connaît le mieux le monde du cinéma. Tous les romans de Jean-Christophe Grangé ont été adaptés sur écran. À commencer par son plus grand succès, Les Rivières Pourpres, porté au cinema en 2000 par Jean Reno. Pourtant, l'écrivain dresse un constat peu flatteur du monde du cinéma. Il explique pourquoi samedi au micro d'Isabelle Morizet sur Europe 1, à l'occasion de son invitation dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie. "Il y a une règle de la langue de bois", estime-t-il.

"Quand les acteurs et les réalisateurs sont interviewés pour la promotion d'un film, c'est le monde des Bisounours", ironise Jean-Christophe Grangé. "Ça a toujours été le meilleur film qu'ils n'ont jamais fait. Tout le monde s'est entendu parfaitement. Je peux vous dire qu'en général un film est tout à fait le contraire. Rien ne se passe comme prévu. Tout le monde s'engueule. Et à la fin, quand vous avez un film, c'est presque un coup de chance."

"Ça ne va jamais"

Celui l'écrivain, habitué à travailler seul, le problème du cinéma réside dans le fait que "trop de gens qui ont voix au chapitre". "C'est un travail d'équipe fait avec des gens qui ont un ego énorme et qui ne sont pas du tout fait pour s'unir", explique-t-il. "Donc, chacun a ses idées. Les idées se contredisent. On arrive à des compromis qui sont toujours soumis à cette énorme question de l'argent. En plus des histoires de météo, des histoires de techniques, etc. Ça ne va jamais."

Un tournage trouve pourtant grâce à ses yeux, son premier. "Le tournage merveilleux, c'était le tournage des Rivières Pourpres. Il y a une expression que le monde du cinéma adore : l'alignement des planètes. On a pu faire Les Rivières Pourpres avec de gros moyens et j'ai pu avoir ce bonheur indicible de voir mon livre se mettre en images." Une expérience dont il n'a pas totalement profité à l'époque. "Je ne vous dirai pas que j'étais heureux à cette époque, parce que vous êtes abasourdi", se souvient le romancier. "Vous comprenez pas vraiment ce qui vous arrive."