"Je ne me sens pas en sécurité face à un flic" : retour sur le clash entre Camélia Jordana et Christophe Castaner

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Cyril Lacarrière, édité par Tiffany Fillon
Sur le plateau de l'émission "On n'est pas couché" sur France 2, la chanteuse et comédienne Camélia Jordana s'est indignée samedi soir contre les violences policières. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a alors répondu à la chanteuse, dénonçant des "propos mensongers et honteux" qui "alimentent la haine et la violence". Il a exigé "une condamnation sans réserve".

À la suite d'un débat sur les violences policières sur France 2, la chanteuse et comédienne Camélia Jordana s'est attiré les foudres de Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur. Face à l'écrivain Philippe Besson, elle avait affirmé sur le plateau d'On n'est pas couché, samedi soir sur France 2, que "des milliers de personnes ne se sentent pas en sécurité face à un flic". 

Philippe Besson a commencé par prendre la défense des policiers, alors que des affaires de violences policières écorchent régulièrement leur image depuis plusieurs années. "Ils font ce qu'on leur demande et par ailleurs, ils sont extrêmement mal payés eux aussi pour faire ce qu'on leur demande. Ils obéissent aux ordres", a affirmé Philippe Besson. 

"Je ne me sens pas en sécurité face à un flic"

Des propos qui ont fait bondir la chanteuse. "Je parle des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue et qui se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau", lui a-t-elle répondu. 

Face à l'argument de Philippe Besson sur la mission sécuritaire des policiers, Camélia Jordana conteste. "Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic et j'en fais partie. Quand j'ai les cheveux frisés, je ne me sens pas en sécurité face à un flic en France", lâche-t-elle. 

La menace d'une condamnation 

Camélia Jordana s’en prend ainsi à la police et l’accuse de délit de faciès. Ses positions n'ont pas plu au ministre de l’Intérieur qui a réagi sur Twitter. Selon lui, la chanteuse tient des "propos mensongers et honteux" qui alimentent "la haine et la violence" et toujours d'après le ministre, ce comportement appelle à "une condamnation sans réserve".

Quelques heures plus tard, Camélia Jordana a répondu à son tour à Christophe Castaner. Elle assure vouloir "alimenter un dialogue avec les dirigeants pour faire avancer les choses". À ses yeux, le ministre nie alors qu’il voit très bien ce qui se passe. Et la chanteuse de conclure : "Votre devoir est de nous protéger. Protégez-nous." Le tout accompagné d’une vidéo montrant des violences policières durant les semaines de confinement.

Dans un autre message, Camélia Jordana assure qu’elle ne reviendra pas sur ce qui s’est passé samedi mais qu’elle est disposée à en débattre sur un plateau avec le ministre de l’Intérieur.