feux d'artifice, rouge 2:56
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Arthur Helmbacher édité par Inès Khiari , modifié à
Situation sanitaire oblige, c’est un 14 juillet pas comme les autres qui s’annonce : les emblématiques feux d’artifice n’auront peut-être pas lieu dans de nombreuses communes. Mais, certaines villes ne sont pas prêtes à y renoncer entièrement.

Rendez-vous incontournables du 14 juillet, les traditionnels feux d'artifice de la fête nationale sont menacés par la crise du coronavirus. Alors que certaines villes ont baissé les bras comme Marseille et Toulouse, officialisant l’annulation du spectacle, d’autres se disent prêtes à trouver un compromis. Entre feux d’artifice sans public et rassemblements limités, les communes s’organisent pour garantir tout de même le spectacle.

" Ce n’est pas le moment de créer un cluster pour une décision mal prise "

Observer avec émerveillement les feu d’artifice, verre à la main, depuis un lieu stratégique, choisi avec soin, ne sera pas possible cette année pour tout le monde. Nombreux ont été les maires à avoir officialisé l'annulation, refusant ainsi de prendre tout risque inutile. C’est le cas, par exemple, de Hubert Hoffmann, maire de Gambsheim, une petite ville du Rhin, interrogé par Europe 1 : "Imaginez, ici, 2.000 personnes qui viennent là. Quand le feu d’artifice arrive, ils sont tous regroupés au bord de l’eau. Malheureusement, cette année il n’y aura pas cela car en tant que maire j’ai décidé de l’annuler. Ce n’est pas le moment de créer un cluster pour une décision mal prise."

Certains ne veulent toutefois pas baisser les bras. C’est là, que le casse-tête commence. Respecter les restrictions sanitaires sans pour autant annuler le spectacle, voilà l’objectif que s’est donné l’irréductible Jean-Charles Lambert, maire de Stutzheim-Offenheim, une petite ville alsacienne. "Cette année, il n’y aura pas de rassemblement. Mais on a choisi un point du village situé en hauteur, pour que tout le monde puisse le voir", détaille-t-il.

" Beaucoup dans la profession vont disparaître  "

Avec ces annulations, les dommages collatéraux sont inéluctables pour les professionnels du secteur. "On a une perte de 80% de notre chiffre d’affaire. On espère se rattraper en septembre et en décembre. Mais je pense que beaucoup dans la profession vont disparaître", craint Bruno Duverger, directeur de la société Ciel en fête. 

Un avis que partage également, Christian Trapon, un artificier leader du secteur en Alsace : "On va vendre que très peu de feu, voire presque rien. D'habitude, c’est plus de 200 feux rien que dans le Bas-Rhin".