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Invité de la matinale d'Europe 1, le ministre de la Culture a indiqué que le gouvernement souhaitait plafonner les avantages fiscaux liés aux mécénats dans certains cas de figure.
INTERVIEW

La tradition festivalière française n’a jamais été aussi forte. Durant la période estivale, les événements culturels se multiplient aux quatre coins de l’Hexagone avec, souvent, un véritable défi financier à relever pour que ces événements d'un week-end ou de quelques jours puissent continuer à exister d’une saison à l’autre. "Il faut trouver les financements nécessaires pour que les festivals continuent de se produire partout en France, en sachant qu’il y a une augmentation des coûts de sécurité suite aux attentats de 2015", a ainsi relevé au micro de Pierre de Vilno, sur Europe 1, Franck Riester, le ministre de la Culture.

"Il faut travailler en accompagnant au maximum les bénévoles", explique ce responsable gouvernemental qui dit également vouloir mettre l’accent sur le développement du "mécénat de proximité". "C’est pour ça que nous avons augmenté le plafond pour les PME, pour qu’elles puissent davantage donner", pointe-t-il. L’objectif est d'"accompagner et d'inciter les entreprises et les particuliers qui, à proximité, aident un festival, aident à la restauration d'un monument historique de proximité. C’est ce que l’on va essayer de faire passer dans les semaines, les mois et les années qui viennent", poursuit le locataire de la rue de Valois.

Pour autant, le gouvernent souhaite aussi instaurer un plafonnement des avantages fiscaux liés aux mécénats, de manière à mettre fin aux pratiques d’optimisation de certaines grandes fortunes ou grandes entreprises. "Il faut travailler sur un dispositif plus équilibré sur le mécénat qui permette, à partir d’un certain montant de dons, dans un certain nombre de groupes, de baisser l’avantage fiscal parce que l’on voit bien que ça peut parfois choquer certaines personnes", argue ainsi Franck Riester.

Le ministre reconnait toutefois l’importance du mécénat en France, qui permet à de nombreux festivals, par exemple, de limiter la part des subventions que leur verse l’Etat. "Je ne cesse de remercier les mécènes de ce pays qui continuent de donner et de faire vivre la culture partout sur le territoire", loue Franck Riester.