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Le 70e Festival de Cannes se clôture dimanche soir mais il est déjà l'heure de s'intéresser au palmarès de cette édition.

Dimanche, un film va trôner sur le toit du monde en raflant la Palme d'or du 70e Festival de Cannes. Alors que trois films doivent encore être présentés sur la croisette, il est déjà temps de se pencher sur le palmarès de cette édition 2017. Avec l'aide de Bruno Cras, le journaliste cinéma d'Europe 1, petit point sur les favoris pour la distinction suprême. 

120 battements par minute ou Faute d'amour ? Deux films semblent se détacher du lot lorsqu'on s'attarde sur les tableaux qui recensent les avis des critiques français et étranger. "Il y a tout d'abord la Palme de l'émotion, pour le film de Robin Campillo, 120 battements par minute, ou la Palme de la cinéphilie pour Faute d'amour, d'Andreï Zviaguintsev", explique Bruno Cras. Les deux longs-métrages semblent se détacher, parmi les 19 films de la compétition officielle.

Östlund, les frères Safdie et Kawase. "Après, cela se complique, il y a en tout sept prix à accorder et on ne peut pas dire que ça se bouscule au portillon", déplore Bruno Cras. "Il y a bien The Square, un film suédois de Ruben Östlund, qui épingle avec intelligence, finesse et humour, les travers de notre société moderne", décrit le journaliste cinéma d'Europe 1. Bruno Cras met également en avant le long-métrage de Naomi Kawase. "Le film Vers la lumière est un beau poème cinématographique. Il raconte l'histoire d'une jeune femme qui décrit le monde qui l'entoure pour des non-voyants", détaille-t-il.

Jeudi, un autre film a marqué l'attention. En effet, Good Time, des frères Safdie, a fait forte impression sur la croisette. Si le film semble diviser une partie de la presse française, la presse internationale a plus largement été séduite par ce polar avec Robert Pattinson en tête d'affiche.

Des chances françaises ? Outre 120 battements par minute, très bien placé, trois autres films français sont en compétition. Tout d'abord, Le redoutable de Michel Hazanavicius, "un portrait sans langue de bois de Jean-Luc Godard à la fin des années 1960". Mais aussi Rodin de Jacques Doillon, "une vision toute personnelle et charnelle de Jacques Doillon, incarnée avec sa densité habituelle par Vincent Lindon". Enfin, vendredi soir, François Ozon gravira les marches pour présenter L'amant double. Selon Bruno Cras, "la France devrait, d'une manière ou d'une autre, figurer au palmarès de ce 70e Festival de Cannes."

Une surprise de dernière minute ? Mais attention, la compétition n'est pas encore terminée. Deux films vont être présentés vendredi soir, In the Fade de Fatih Akın et donc L'amant double, et puis un autre long-métrage samedi, You were never really here de Lynne Ramsay, avec Joaquin Phoenix. Et jusqu'au dernier moment à Cannes, tout peut changer... L'année dernière, le grand favori de la presse, Toni Erdmann de Maren Ade, était reparti bredouille.