Lettre à Elise (ou Thérèse), fistule royale... 3 anecdotes historiques de Stéphane Bern

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Alexis Patri
Invité de l'émission d'Anne Roumanoff "Ça fait du bien", Stéphane Bern nous révèle plusieurs anecdotes historiques croustillantes dont il a le secret, extraites du nouveau numéro du magazine "Secrets d'Histoire".
INTERVIEW

Stéphane Bern publie un nouveau numéro de son magazine Secrets d'Histoire, issu de l'émission télé éponyme. L'animateur d'Europe 1 dévoile au micro d'Anne Roumanoff trois anecdotes historiques insolites, extraites du trimestriel. Elles prouvent que la réalité dépasse souvent l'imagination des auteurs de fiction...

La "Lettre à Elise", écrite pour une autre

Sa première histoire est une révélation mélomane : Ludwig Von Beethoven n'a pas écrit la fameuse "Lettre à Elise" pour une Elise. "Le type qui a trouvé la partition a lu 'Lettre à ...se', parce qu'il y avait une grosse tache d'encre", raconte Stéphane Bern. Il a donc imaginé un prénom féminin finissant à "se". Et il a choisi Elise, parce que sa propre petite amie s'appelait Elise.é.

Avant d'en salir la partition, Beethoven aurait en fait appelé sa composition "Lettre à Thérèse". "L'amoureuse de Beethoven s'appelait en fait Thérèse", explique ainsi l'animateur. "C'était une cantatrice très célèbre à l'époque". Il s'agirait donc d'un morceau pour Thérèse Malfatti, même si la postérité n'a pas retenu son prénom.

Le protocole amoureux de Ninon de l'Enclos

Le présentateur de l'Eurovision et de Secrets d'Histoire poursuit ensuite avec une autre anecdote, elle aussi amoureuse, mais plus légère. Elle concerne Ninon de l'Enclos, inventrice de "la jolie manière de faire l'amour".

Cette courtisane du 17e siècle faisait suivre à chaque prétendant le même parcours : longue conversation, rendez-vous galant autour d'un souper, puis passage à la chambre. "Elle faisait durer le plaisir", résume Stéphane Bern. Une nouveauté pour la cour de France de l'époque.

Ce protocole amoureux est aujourd'hui connu grâce notamment aux écrits d'alors. "Beaucoup d'hommes l'ont raconté dans leurs mémoires, ils étaient suffisamment nombreux", s'amuse l'homme de radio et de télé. "C'est le problème quand vous ouvrez votre chambre aux gens bien nés, qui avaient des choses à raconter dans un livre à la fin de leur vie".

De la fistule à "God save the Queen"

Stéphane Bern dévoile également que l'hymne britannique, God save the Queen, est né d'une fistule anale du roi de France Louis XIV. "C'est une histoire qui a beaucoup de fondement, et qui est entrée dans les annales de l'Histoire", commente-t-il, non sans double-sens.

Le compositeur royal Jean-Baptiste Lully aurait écrit un morceau pour célébrer le fait que le roi était remis de l'opération de sa fistule. Mais, à l'époque, les lois sur les droits d'auteurs ne sont pas ceux de notre temps. "Georg Friedrich Haendel entend cette mélodie et se dit qu'elle sera très bien pour l'hymne britannique", raconte Stéphane Bern, avant d'ajouter, sur un ton rieur : "Cette mélodie est aussi l'hymne du Liechtenstein, mais apparemment tout le monde s'en moque !"