Mercredi c'est cinéma, avec notamment la sortie du nouveau film d'Edward Norton, en partenariat avec Europe 1 : Brooklyn Affairs. Il s'agit de son deuxième long métrage en tant que réalisateur, avec un casting magistral, comprenant notamment Bruce Willis et Alec Baldwin. Le scénario est celui d'un film de détective, mais avec un fond de politique. Des ruelles sombres dans le New York des années 1950, un homme avec son imperméable et son chapeau, et un complot.
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Edward Norton réalise et incarne cet inspecteur atteint par ailleurs du syndrome Gilles de la Tourette, et qui va enquêter sur le meurtre de son mentor, Franck Minna, Bruce Willis dans le film. Mais ce qui y rajoute encore plus d'intérêt, c'est que l’enquête se déroule dans un New York en pleine mutation architecturale, lorsque des promoteurs véreux repoussent les petites gens aux portes de la ville pour laisser la place aux buildings d'aujourd'hui.
"Chez vous, ça se voit à travers les gilets jaunes"
Une pratique encore d'actualité, explique Edward Norton au micro d'Europe 1. "Oui c'est toujours le cas mais pas qu'à New York, à Paris aussi. Partout où il y a une histoire, un héritage culturel et une diversité de population, le problème se pose. Il se posait à l'époque et il se pose encore aujourd'hui", assure l'acteur. "Nous vivons une époque intéressante. Chez vous ça se voit à travers les gilets jaunes. Ces gens disent : 'Hé, on doit être entendus et pas exclus de ce riche héritage et de la prospérité d'aujourd'hui'. Ce n'est pas important que la ville soit romantique ou pas, parce que eux, ils s'en sentent exclus. Ça crée forcément des frictions."
Brooklyn Affairs est déjà comparé au virtuose LA Confidential. C'est un polar noir, haletant, avec une réelle dimension sociétale. Et surtout une interprétation brillante d'Edward Norton, qui avait ce projet en tête depuis près de dix ans.