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A.D
Jusqu'au 2 juillet, la pièce "Comme une pierre qui roule" plonge les spectateurs en 1965, en pleine conception du titre culte "Like a Rolling Stone".
INTERVIEW

En 1965, Bob Dylan écrit Like a Rolling Stone. Un hymne. La chanson devient l'une des plus grandes chansons du rock du XXe siècle. Quarante ans plus tard, le critique Greil Marcus consacre un livre à la composition de ce titre emblématique. L'ouvrage vient d'être adapté au théâtre par Sébastien Pouderoux et Marie Raymond. La pièce Comme une pierre qui roule se joue jusqu'au 2 juillet au Studio théâtre de la Comédie française et son metteur en scène était dimanche l'invité de C'est arrivé cette semaine pour raconter cette épopée.

"Une révolution esthétique". Au moment de l'écriture de cette chanson, Dylan est "à la croisée des chemins", raconte Sébastien Pouderoux. L'artiste, avec ses 20 ans et son aura de légende, est déjà le porte-parole d'une génération. D'un coup, il lâche sa guitare folk et son harmonica pour passer à la formation en groupe et à la guitare électrique. "Il arrête aussi "d'écrire des chansons à message". Dans Like a Rolling Stone, il parle notamment d'un Napoléon en haillons, crée des images par l'écriture. "Ça a décontenancé beaucoup de gens, c'est une espèce de révolution esthétique." Dylan évoquera lui-même un "vomi", une logorrhée. 

Au cœur de ce que le spectateur ne devrait pas voir. Sur la scène de théâtre, Sébastien Pouderoux prend les traits de Dylan, revêt une chemise à pois et empoigne les instruments. Tous les acteurs se font d'ailleurs musiciens. "Le défi musical était important", concède le metteur en scène, qui a aussi épluché vidéos et interviews de l'cône, jusqu'à essayer de capter les côtés "facétieux, mystérieux et ambigu" du personnage. La pièce entraîne le spectateur dans "quelque chose auquel il n'est pas censé assister", le tourbillon d'un processus de création d'une chanson devenue culte.