Rachid Taha 1:34
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Marie Gicquel, édité par Manon Fossat
L'exposition "Douce France" du Musée des Arts et Métiers à Paris dédiée au métissage culturel, met à l'honneur le chanteur Rachid Taha, disparu en 2018. Jusqu'au 8 mai prochain, les visiteurs peuvent en effet découvrir la trajectoire de l'artiste à la lumière de l'histoire de l'immigration. 
REPORTAGE

Le chanteur Rachid Taha, disparu en septembre 2018 et dont le groupe Carte de Séjour a repris le titre Douce France, est mis à l'honneur dans une exposition au Musée des Arts et Métiers à Paris jusqu’au 8 mai. Elle explore les musiques de l’exil nées dans les banlieues et les cafés. Europe 1 s'y est rendue.

Ses deux billes noirs et son air malicieux : un grand portrait de Rachid Taha nous accueille. Le chanteur apparaît comme le fil rouge de cette exposition. Myriam Chopin, la commissaire de l’exposition l’a bien connu. "On dit souvent que Rachid a eu plein d'enfants, ce sont ces groupes dans les banlieues. Et il a permis de sortir la création artistique qui s'y faisait et se fait aujourd'hui encore dans ces banlieues", se souvient-elle.

Retrouver l'atmosphère orientale

Plus loin dans un couloir, on retrouve une ambiance front de mer. Un projecteur diffuse des photos de ces personnes quittant leur pays, valise à la main. "Le récit est très triste mais il y aussi un récit plus joyeux. C'est celui de ce que l'on emporte avec soi. C'est-à-dire sa musique, ses chansons", poursuit Myriam Chopin.

Justement, l’exposition ne verse pas dans le misérabilisme. Ludique et informative, elle re créait les atmosphères de ces restaurants orientaux dans le quartier latin à Paris ou dans les cafés scopitones comme on les appelle à Lyon. Enfin, au bout de la visite, les visiteurs peuvent pousser la chansonnette dans le karaoké qui clôt le parcours.