"Don Quichotte" de Terry Gilliam à Cannes : "un passage en force" pour le producteur Paulo Branco

Un contentieux oppose le réalisateur Terry Gilliam avec le producteur Paulo Branco.
Un contentieux oppose le réalisateur Terry Gilliam avec le producteur Paulo Branco. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le film, qui fait l'objet d'un conflit entre le cinéaste Terry Gilliam et le producteur Paulo Branco, doit sortir le 19 mai, à Cannes et sur les écrans français.

La projection en clôture du Festival de Cannes de L'homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam est "une tentative de passage en force", a dénoncé mardi l'avocat du producteur Paulo Branco, en conflit depuis des mois avec l'ancien Monty Python.

"Une séance de clôture qui risque d'être annulée". Le film sortira sur les écrans français le samedi 19 mai, le même jour que sa projection lors de l'ultime jour du Festival de Cannes, a affirmé mardi son distributeur Océans Films Distribution. "C'est une tentative de passage en force dont Thierry Frémaux (le délégué général du festival) se rend complice", a déclaré Me Juan Branco, qui n'exclut pas d'entamer de nouvelles démarches "dans les jours qui viennent". "On va se retrouver avec une séance de clôture qui risque d'être annulée", a-t-il dit. 

Des droits achetés en 2016. Le film n'avait pas de visa d'exploitation, selon les données du Centre national du cinéma (CNC) disponibles mardi. Ce qui ne l'empêche pas d'être montré dans le cadre d'un festival. Les droits de L'homme qui tua Don Quichotte font l'objet d'un contentieux juridique entre Terry Gilliam et Paulo Branco, le producteur portugais aux 300 films qui lui a acheté en avril 2016 ses droits d'auteur-réalisateur, via sa société Alfama Films basée en France. 

Une décision de justice attendue le 15 juin. Un volet de l'affaire a été examiné en appel à Paris début avril. La décision est attendue le 15 juin. En première instance, en mai 2017, la justice française s'était prononcée en faveur de Paulo Branco, tout en rejetant la demande du producteur de stopper le tournage en cours. En Grande-Bretagne, dans une procédure distincte, la justice a également donné raison au producteur en appel.