Salai, Madeleine pénitente, toile, tableau 1:27
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Diane Shenouda, édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Salai, élève et amant de Léonard de Vinci, a vécu dans l'ombre du génie de la Renaissance. Pourtant, la toile "la Madeleine pénitente" de l'artiste s'est vendue aux enchères pour 1,7 millions d’euros, mercredi à Paris.

Le peintre Salai fut à la fois l'élève et l'amant de Léonard de Vinci. Beaucoup moins connu que son illustre maitre, l'une de ses toiles intitulée "la Madeleine pénitente" s’est pourtant vendue mercredi aux enchères pour la coquette somme de 1.745.000 euros, un record pour cet artiste. Si ce tableau a acquis une telle valeur, c'est parce qu'il permet de toucher du doigt la face cachée d'un génie de la Renaissance, au travers de la réalisation d'un homme resté dans son ombre.

"Salai" signifie "petit diable" en italien. Léonard de Vinci avait donné ce surnom au jeune Gian Giacomo Caprotti, arrivé à l'âge de 10 ans auprès du maître. "Il arrive sans doute comme préparateur dans l’atelier", explique Mathieu Fournier, spécialiste des maitres anciens chez la maison de vente aux enchères Artcurial. L’élève surdoué acquiert peu à peu une grande place dans la vie de Léonard de Vinci : il sera son disciple pendant 25 ans.

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© Document remis

Modèle des tableaux de de Vinci

"C’est une personnalité vite remarquée : espiègle, fourbe, curieux, bagarreur. C’est quelque chose qui retient l’attention de Léonard, il le décrit comme 'voleur, menteur, obstiné et têtu', donc c’est une personnalité dure à maîtriser. Il devait considérablement divertir et amuser Léonard de Vinci", poursuit Mathieu Fournier.

Le jeune éphèbe sert aussi de modèle au peintre pour des tableaux restés célèbres, comme le Saint Jean-Baptiste exposé au Louvre. Certains avancent même qu’il serait en fait la Joconde, bien que la théorie peine à convaincre les experts. Peut-être l'aura-t-il en tout cas inspiré.