Dans la discothèque de Nicolas Escoulan

Nicolas Escoulan (à gauche) avec Thomas Sotto, Isabelle Millet, Nicolas Poincaré et Fabien Namias devant le bus Europe 1 de la présidentielle.
Nicolas Escoulan (à gauche) avec Thomas Sotto, Isabelle Millet, Nicolas Poincaré et Fabien Namias devant le bus Europe 1 de la présidentielle. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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A.D , modifié à
Chaque dimanche, une voix d'Europe 1 fait entrer les auditeurs dans sa discothèque et explique ses coups de cœur. 

Rencontres, échanges, histoires croisées se découvrent dans Les éclaireurs, émission présentée le dimanche à 19h20 sur Europe 1 par Nicolas Escoulan. Le directeur de la rédaction était l'invité cette semaine du Europe 1 Music Club pour faire partager ses coups de cœur musicaux. Entre opéra, électro et vieux tubes de Gilbert Bécaud, il a sélectionné trois titres.

  • West End Girls de Pet Shop Boys

"C'est un de mes premiers souvenirs musicaux. Mon premier souvenir, c'est plutôt L'été indien de Joe Dassin. C'est la chanson du ventre de ma maman mais ce qui m'a vraiment fait acheter mon premier disque, c'est les Pet Shop Boys. A l'époque, il y a Let's dance de David Bowie, Sweet Dreams d'Eurythmics et Billy Idol. Dans la petite ville où j'ai grandi, à Saint-Marc-sur-Mer, en Loire-Atlantique, l'été, il y avait un marchand ambulant de cassettes et j'entendais ça qui passait en boucle. J'ai voulu l'acheter et mon cousin, un peu plus âgé, m'avait dit que c'était des copies et qu'il fallait qu'on achète le vrai. J'avais eu le vrai, j'étais comme un fou et c'est une chanson qui me poursuit encore aujourd'hui."

"Ils ont beaucoup évolué, là, on était dans la new wave. Ils ont été très novateurs dans l'électro-pop. Ils ont un petit côté icône gay aussi. C'est la musique des clubs, ça m'a touché et ça me fait sourire aussi. L'histoire de cette chanson est celle de jeunes un peu perdus. C'est inspiré d'un poème. Ça raconte aussi toutes les errances qu'on peu avoir dans la jeunesse."

 

  • Les Quatre saisons de Vivaldi recomposé par Max Richter

"Ça joue vite et c'est complètement désordonné. C'est du Vivaldi, mais pas du Vivaldi. C'est du Vilvadi recomposé par un musicien chef d'orchestre germano-britannique que j'ai découvert à l'automne à l'opéra de Paris dans un spectacle de danse contemporaine d'une chorégraphe incroyable, Crystal Pite. C'est accessible, de la très belle danse. C'est une danse très organique, très forte, qui s’appuie sur cette musique."

"Max Richter, qui a une trentaine d'années, a découpé la musique de Vivaldi en morceaux, l'a fait rejouer par des instruments d'aujourd'hui mais aussi des instruments classiques et a redonné une pêche alors que Vivaldi a déjà énormément de souffle. Il rajoute des basses, des chants d'oiseaux. Quand j'ai vu cette chorégraphie associée à cette musique, j'ai pleuré. Ça m'a bouleversé. C'est quelque chose qui prend aux tripes."

 

  • Bernard's Song de Véronique Sanson

"J'aurais pu choisir Madonna, Michael Jackson. Ce que j'aime chez Véronique Sanson, c'est qu'elle traverse les décennies avec beaucoup d'élégance. Cette chanson raconte les Etats-Unis, un pays qui m'est cher. Il y a un mélange de plein d'influences musicales. Je ne sais pas si c'est de la soul ou du disco, parce qu'il y a du violon. Elle est de 1977, c'est peut-être aussi mon enfance qui revient. Je trouve que ce Bernard's Song a un côté protéiforme et j'aime beaucoup l'histoire sans foi ni loi à laquelle on s'attache."

Ce Bernard existe bel et bien. Véronique Sanson a écrit la chanson pour Bernard Saint-Paul, directeur artistique et manager qui travaille avec la chanteuse. Elle lui fait écouter une fois la chanson enregistrée. Le titre figure sur son album Hollywood, enregistré quand elle vivait aux Etats-Unis et qu'elle est mariée avec Stephen Stills.