Comment Michel Blanc s’est inspiré de Woody Allen pour son personnage de Jean-Claude Dusse

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Michel Blanc restera à jamais associé à Jean-Claude Dusse. L’acteur, invité de Michel Denisot sur Europe 1, a raconté comment il s’est inspiré de l’humour de Woody Allen pour construire le mythique personnage des Bronzés. 

Plus de 40 ans après sa sortie, Les Bronzés restent un classique indémodable de la comédie à la française. Le personnage de Jean-Claude Dusse, ce célibataire maladroit dont les déboires amoureux ont fait rire des générations de Français, n’a lui non plus pas pris une ride. Michel Blanc, qui l’interprète dans la série de films, a raconté comment il avait construit son rôle, au micro de Michel Denisot sur Europe 1. Et l’une de ses sources d’inspiration a été Woody Allen, dont il est un grand fan. 

"Une forme d’humour névrotique" qu’il affectionne

Au début des années 1970, Michel Blanc rejoint la troupe du Splendid, avec ses futurs camarades Thierry Lermitte, Christian Clavier et Gérard Jugnot. Mais ses débuts sont mitigés, contrairement à ses partenaires. "Quand on jouait au Café-Théâtre avant la période des Bronzés, je voyais mon camarade Gérard Jugnot faire pleurer de rire et Christian Clavier aussi. Moi je faisais moyennement rire les gens, je n'avais pas trouvé ma forme de comédie. Je construisais des personnages mais je n'avais pas trouvé l'étincelle", se souvient-il avec franchise. 

Il s’inspire alors des rôles de Woody Allen, dont il est fan, pour trouver son propre style. "Quand j'ai vu le premier film de Woody Allen, on était encore à nos débuts. Je me suis dit : 'mais voilà, c'est là-dedans que je peux aller.' Je ne me compare pas à lui, mais c'est dans cette forme d'humour névrotique que je peux aller et ce sont des personnages de ce type-là qui me permettront de communiquer avec le public."

"Jean-Claude Dusse a été ma fusée de décollage" 

Avec la troupe du Splendid, il se met alors à écrire la pièce de théâtre Amour, Coquillages et Crustacés, qui deviendra en 1978 le film Les Bronzés, réalisé par Patrice Leconte. "Quand on a écrit le premier Bronzés, il m'est venu l'idée de ce personnage de Jean-Claude Dusse, qui est un type qui va au Club Méditerranée comme tous les autres pour draguer", raconte-t-il. "Non seulement ça ne marche pas pour lui, mais quand il s'assoit à côté d'une fille pour lui parler, elle ne le voit pas. Elle se lève et elle voit quelqu'un d'autre puis elle s'en va. Donc voilà, c'est parti de là", se rappelle Michel Blanc. 

La fameuse phrase "On sait jamais, sur un malentendu ça peut passer", prononcée par Jean-Claude Dusse dans Les Bronzés font du ski, est même devenue l’une des plus fameuses répliques du cinéma populaire français. "Certaines des phrases que je prononce dans Les Bronzés sont reprises et on me les balance très souvent", s’amuse Michel Blanc, qui ne se lasse pas de ce personnage qui lui colle à la peau. "Jamais je ne dirais que j'ai marre soit des Bronzés, soit de Jean-Claude Dusse. Ce n'est pas un boulet. Jean-Claude Dusse a été mon propulseur, ma fusée de décollage. Je ne l'ai pas laissé tomber totalement."