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A.D , modifié à
Dans "Un petit boulot", l'acteur joue le personnage d'un chômeur qui se fait engager comme tueur à gages. Un rôle décalé dont il a apprécié la complexité. 
INTERVIEW

Anti-héros. Celui qu'on avait connu en arnaqueur au grand cœur dans un film de Pascal Chaumeil devient… tueur dans le dernier film du même réalisateur, décédé l'an dernier. Dans Un petit Boulot, le personnage joué par Romain Duris se fait engager pour "régler quelques affaires" d'un caïd interprété par Michel Blanc. Acide et rock'n'roll, le film sort mercredi en salles après avoir été présenté au festival d’Angoulême. Le comédien raconte comment il a abordé ce nouveau rôle dans l'émission C'est arrivé demain.

Le rythme avant la morale. L'humour de cette comédie vient du décalage. Le personnage principal "tue presque pour rendre service", avec application, raconte l'acteur. Ce qui compte ici n'est pas la morale, mais le rythme. "Il y a des énormités qui passent grâce à une efficacité de scènes qui s’enchaînent. Jamais on ne se pose dans le film en se disant 'il a le droit ou pas ?' surtout dans l'action", décrit-t-il. S'ajoutent au rythme des dialogues qui rapprochent du cinéma d'Audiard. "Il y a quelques chose de charmant et de poétique."

Entendu sur europe1 :
Plus le côté humaniste était fort, plus le fait qu'il dézingue des personnes était drôle

Pour camper le personnage, Duris arbore barbe et cheveux longs. "On avait besoin de poils", s'amuse l'acteur qui passe dans le film d'ouvrier à chômeur avant de devenir tueur à gages. "On essaye d'être le plus vrai, sincère, humain parce que c'était important le côté humaniste du personnage qui fait attention aux autres. Plus ça c'était fort, plus le fait qu'il aille après dézinguer des personnes était drôle. Il avait besoin de se transformer physiquement, d'où le côté poilu, baroudeur", qui rajoute de l’épaisseur.

Jouer un homme politique. Romain Duris a une "cuisine très personnelle pour arriver à des sentiments et des personnages différents des autres". Le comédien aimerait d'ailleurs s'essayer à un rôle d'homme politique. "J'aime beaucoup les personnages qui cachent tout derrière un costume, une posture. C'est riche, il y a plein de contradictions." Quant à une éventuelle suite à la série de films de Cédric Klapisch entamée avec L'Auberge espagnole, l'acteur signerait aussi. "C'est agréable de reprendre un personnage et ses problématiques et de le faire vieillir."

 

>> Sortie en salles le 31 août, en partenariat avec Europe 1.