Cinéma : les films français repartent à la hausse à l'étranger

Valérian et la cité des mille planètes de Luc Besson, le film le plus cher du cinéma français, cartonne en Chine avec 10,8 millions d'entrées en deux semaines d'exploitation.
Valérian et la cité des mille planètes de Luc Besson, le film le plus cher du cinéma français, cartonne en Chine avec 10,8 millions d'entrées en deux semaines d'exploitation. © EuropaCorp
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avec AFP
Avec des productions comme "Valérian" ou "Ballerina", le cinéma français à l'étranger a réalisé plus de 40 millions d'entrées réalisées dans les huit premiers mois de l'année.

Après un mauvais cru 2016, le cinéma français reprend des couleurs à l'étranger avec plus de 40 millions d'entrées réalisées durant les huit premiers mois de l'année, tiré par des productions très variées comme Valérian ou Ballerina.

Début septembre, "les films français ont déjà dépassé le seuil de 40 millions d'entrées dans le monde, soit le chiffre réalisé sur la totalité de 2016", a indiqué lundi Unifrance, l'organisme chargé de la promotion du cinéma français à l'étranger, dans un communiqué. "Si le cinéma français a du succès partout dans le monde, c'est grâce à sa diversité", a expliqué Isabelle Giordano, directrice générale d'Unifrance.

1,2 million d'entrée en Espagne pourBallerina. Valérian et la cité des mille planètes de Luc Besson, le film le plus cher du cinéma français, cartonne en Chine (10,8 millions d'entrées en deux semaines d'exploitation), même s'il n'est pas la locomotive attendue avec une performance décevante aux États-Unis. Le film d'animation franco-canadien Ballerina a séduit un large public hispanophone, avec 1,2 million d'entrées en Espagne et plus d'un million au Mexique. Il raconte l'histoire d'une orpheline bretonne montée à Paris et qui se rêve en danseuse étoile. La comédie Demain tout commence avec Omar Sy en père célibataire a été vue par plus d'un million de spectateurs en Italie et 900.000 en Allemagne.

Moins de 50 millions de tickets vendus en 2016 à l'étranger. Aux États-Unis, le documentaire I am not your negro du réalisateur haïtien Raoul Peck a engrangé 850.000 entrées, tandis que le thriller Elle du Néerlandais Paul Verhoeven, avec Isabelle Huppert, a réuni près de 35.800 spectateurs à Tokyo en une semaine. En 2016, les films français étaient tombés sous les 50 millions de tickets vendus à l'étranger pour la première fois depuis dix ans, faute de locomotives. Mais le cinéma français espère se rapprocher, voire franchir de nouveau ce seuil d'ici fin 2017. "On a deux ou trois films qui nous laissent espérer qu'on puisse gagner 10 millions de spectateurs", a estimé

L'étranger : "un relais de croissance pour le cinéma français". Isabelle Giordano, citant Le sens de la fête d'Eric Toledano et Olivier Nakache, le duo d'Intouchables, un des plus gros succès du cinéma français. Cette nouvelle comédie sortira en salles début octobre en France et sera présentée au festival de Toronto en septembre. "Le marché international est un relais de croissance pour le cinéma français", rappelle Isabelle Giordano, et un succès à l'étranger peut aider un réalisateur à trouver de nouvelles sources de financement.