PIERRE GUILLAUD / AFP 1:06
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Pour Inès de la Fressange, qui a représenté l'image de Chanel dans les années 1980, l'ancien directeur artistique de la marque disparu mardi était un passionné qui lui a "énormément appris".

Chanel a perdu son icône : Karl Lagerfeld est mort mardi à l'âge de 85 ans, après 35 ans à la direction artistique de la célèbre maison française. "Je crois que Karl savait que la mode était fondée sur la légèreté, la gaieté, le désir, la joie. Beaucoup, dans la mode, l'oublient", a réagi sur Europe 1 mercredi Inès de la Fressange, qui a représenté l'image de la marque de 1983 à 1989.

"On rigolait ensemble". Les deux ont entretenu une relation de travail enrichissante, comme elle l'explique au micro de Nikos Aliagas. "C'était une espèce de professeur car il n'hésitait pas à m'expliquer les choses, à corriger des croquis que je pouvais faire. Au quotidien, aujourd'hui, je pense à tout ce qu'il m'a appris", se souvient-elle au lendemain de sa mort. "On rigolait énormément ensemble, au studio."

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Inès de la Fressange a aussi tenu à rendre hommage à l'apport de Karl Lagerfeld à la marque : "Il disait que Chanel était une femme, qu'elle créait pour des femmes et qu'il était important que la marque soit incarnée par une femme. [...] Il voulait montrer que Chanel pouvait être porté par des femmes contemporaines."

Relance de la haute couture. "C'est lui qui a relancé  les maisons de haute couture, qui n'était plus tellement à la mode dans les années 1980", a-t-elle aussi insisté. "Aujourd'hui, c'est la première industrie française, c'est le rayonnement de la France. Les gens ne réalisent pas à quel point l'industrie de la mode, du luxe et de tout ce qui en découle est très important pour la France. C'était amusant de rappeler que la personne qui faisait fonctionner au maximum l'une des plus grandes entreprises françaises n'était pas un Français, au moment où des gens doutent de l'Europe."

"Passion pour la France". Inès de la Fressange a aussi salué un Allemand tombé amoureux de la France jusqu'à sa mort. "Il avait une passion pour la France et une admiration totale pour la culture française et pour le pays où il avait choisi de venir travailler dès l'âge de 16 ans."