musée de l'homme Paris 1:24
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Marie Gicquel, édité par Gauthier Delomez
C'est l'un des auteurs de bande dessinée les plus connus au monde : Enki Bilal sort un nouvel album intitulé "Bug" et s'expose jusqu'au 30 mai au Musée de l'homme à Paris, dans le cadre de son cycle nommé "aux frontières de l'humain". Europe 1 a rencontré l'artiste à l'occasion de son exposition.

Un corps aux armatures métalliques et aux implants connectés, un visage décharné tatoué de symboles, un regard de désolation… Et on comprend pourquoi : l’humain d’Enki Bilal contemple un monde chaotique, jamais très loin du notre selon le dessinateur. "La thématique, c'est 'Aux frontières de l'humain'. On est vraiment aux frontières de l'humain et de l'inhumain avec un certain Poutine. Le sujet de tous mes récits, c'est l'homme, l'humain, le règne du vivant. Tout ça est au bord du précipice, et l'homme est capable de ça", explique l'artiste au micro d'Europe 1.

"Je représente la violence avec un second degré"

Enki Bilal est l'un des auteurs de bande dessinée les plus connus au monde, avec plusieurs records de ventes de ses dessins originaux. L'artiste sort un nouvel album intitulé Bug, qui sort ce mercredi, et s'expose jusqu'au 30 mai prochain au Musée de l'homme à Paris, dans le cadre de son cycle nommé "Aux frontières de l'humain". Ses personnages hybrides, au ton bleu glacé, font sa renommée. Et le seul réconfort dans ce monde asséché, c'est d'ailleurs la couleur bleue qui adoucit la plupart des toiles. "Il y a une forme d'harmonie, y compris dans le chaos", évoque Enki Bilal.

Et l'artiste d'étayer : "Lorsque je représente la violence, je la représente avec un second degrés, une espèce de dérision. Je pense que c'est très important dans mon travail." Dans sa nouvelle bande dessinée, Enki Bilal tue le numérique et met les hommes à l’épreuve. "Le monde animal est un monde que je respecte éminemment", insiste le dessinateur, qui semble avoir choisi son camp.