Amélie Nothomb : "Ce qui fait toute la beauté de la lettre, c'est le secret"

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Guillaume Perrodeau
L'écrivaine était dans Europe matin, à l'occasion du Festival de la correspondance de Grignan, qui débute mardi 3 juillet.
INTERVIEW

La 23ème édition du Festival de la correspondance de Grignan s'ouvre mardi avec cette année, à l'honneur, les lettres de Belgique. La présidente de l'événement est Amélie Nothomb, accompagnée d'Éric-Emmanuel Schmitt. "Je suis épistolière depuis bien plus longtemps que je suis écrivain, car j'ai commencé à l'âge de six ans", souligne la romancière, invitée d'Europe matin vendredi.

Des "dispositions" pour éviter la publication de ses correspondances. Pour Amélie Nothomb, "la lettre est une forme d'intimité très particulière", bien différente du roman. "Un bon épistolier est un épistolier qui ne s'adresse qu'à une seule personne", affirme l'auteure. "Il n'y a pas d'intersection entre ce que l'on se dit par lettre et par oral".

Depuis son enfance, Amélie Nothomb entretient des nombreuses correspondances. "Je détesterais qu'on les lise", indique l'écrivaine. Un refus fort, qu'elle compte bien faire tenir. "J'ai pris des dispositions testamentaires pour éviter qu'elles soient publiées et j'espère qu'elles seront respectées", confie-t-elle au micro d'Europe 1. "Ce qui fait toute la beauté de la lettre, c'est le secret. La magie, c'est l'enveloppe".